La Poste Mérignac (33) : - Les 35 heures contre les facteurs15/12/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/12/une-1692.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Mérignac (33) : - Les 35 heures contre les facteurs

Après de nombreux bureaux dans le pays, c'est au tour de Mérignac-Principal d'être touché par les 35 heures. L'application s'y est faite le 21 novembre. Et suite à cela, depuis mercredi 6 décembre, les facteurs de Mérignac, avec la CGT, FO et SUD, sont en grève pour lutter contre les conséquences de la loi Aubry.

Le bureau de Mérignac-Principal comprend environ cent vingt postiers dont la moitié de facteurs. Les facteurs dénoncent la suppression d'une tournée sur soixante alors que la réduction du temps de travail devrait amener celles-ci au nombre de soixante-six, avec les emplois supplémentaires correspondants. Au lieu d'une réduction, cette suppression d'une tournée se traduit par un allongement du temps de travail. D'autant plus que la direction de La Poste entend alourdir les tournées du samedi pour les titulaires par la distribution notamment des publicités et, pour les contractuels, par le passage du travail de un samedi sur deux à trois samedis sur quatre (avec institution d'un repos de cycle). De plus, toujours à l'occasion des 35 heures, La Poste à Mérignac a supprimé les cinq positions de travail d'une brigade de tri et veut faire assurer cette tâche aux facteurs en plus de leurs tournées.

A tout cela s'ajoute la pression d'une direction locale méprisante et provocatrice, maniant facilement l'insulte. C'est ce qui a fait que les facteurs ont été rejoints pour la journée du 7 par les guichetiers. Ce jour-là, le receveur, ayant qualifié les postiers de «fainéants», s'est trouvé «retenu» pendant quelque temps dans le bureau. Depuis, il n'ose plus sortir sans son huissier.

Dès le début, les facteurs ont interpellé la direction départementale, les élus et s'adressent aux usagers de la ville. Mardi 12 décembre, après six jours de grève, la seule réponse de la direction était qu'il est trop tôt pour juger si oui ou non le temps de travail s'est effectivement allongé et qu'il faut attendre le 15 janvier pour «procéder à la correction d'éventuelles anomalies». Du coup, les facteurs ont décidé de bloquer les accès du centre car, pour eux, le compte est déjà fait : il manque des emplois et donc pas question d'alourdir la charge de travail.

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