Courriers de l’Ile-de-France : La fin de la grève15/12/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/12/une-1692.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Courriers de l’Ile-de-France : La fin de la grève

La grève des Courriers de l'Ile-de-France, commencée le 14 novembre (voir LO n° 1690 du 1er décembre) s'est terminée à Tremblay et à Dammartin, comme elle s'est déroulée, c'est-à-dire sans que les chauffeurs aient pu contrôler les décisions.

Certains délégués ont en effet signé le jeudi 7 décembre, après vingt-trois jours de grève, un compromis que les chauffeurs n'approuvaient pas, et que les délégués eux-mêmes présentaient comme un mauvais accord. Ce qui a été obtenu comporte une augmentation de 1,5 % des salaires, l'intégration d'une prime de technicité, quelques améliorations des conditions de travail à négocier dans chaque dépôt, et une indemnité de 2 100 F pour compenser les jours de réduction du temps de travail (RTT) non pris. Les retenues pour les jours de grève seront réparties sur les salaires à venir, ou à prendre comme jours de RTT, trois étant «payés» par le patron.

Il est à noter que tout au long du conflit la direction a régulièrement présenté ses propositions comme étant les «ultimes» qu'elle pouvait faire, ce qui n'a pas empêché qu'elle en fasse de nouvelles à chaque négociation. Les délégués sont allés à ces négociations sans avoir de mandat clair, proposé et voté par les grévistes.

Le mouvement était dirigé par une intersyndicale CGT, CFDT, FO, FNCR, qui n'était que la représentation, au niveau de trois départements (Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis et Val-d'Oise) des présences syndicales dans chaque dépôt, aucune organisation de tous les grévistes n'a été proposée, ni sur chaque dépôt, ni entre les dépôts, si bien que chaque site a dû vivre la grève et la gérer sans savoir ce qui se passait sur les autres sites.

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