La Poste Limoges : Nouvelle grève au chantier paquets08/12/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/12/une-1691.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Limoges : Nouvelle grève au chantier paquets

Mercredi 29 novembre, une nouvelle fois à La Poste de Limoges, la totalité des 22 postiers titulaires du chantier paquets se mettaient en grève.

Dans le cadre du passage aux 35 heures, après avoir au bout de 10 jours de grève mi-juin reconnu que leur temps de travail était de 36h45 et non de 34h20, la direction de La Poste revient maintenant sur sa décision. Elle en profite aussi, tout en augmentant le volume de trafic à traiter, pour ne pas mettre les effectifs nécessaires. Elle refuse de créer un poste supplémentaire, et cela alors qu'il y a des centaines de paquets en reste chaque jour.

Un piquet s'est mis en place dans la matinée à l'entrée du centre du Mas-Loubier. Ce centre regroupe les Chèques Postaux, le CMTO et divers services dont le chantier paquets, soit 1400 employés. Puis les grévistes sont allés devant le bureau de poste principal de la ville informer les usagers et exiger de la direction qu'elle tienne ses engagements.

La direction de La Poste traduisait alors en référé d'urgence devant le tribunal quatre militants (trois de la CGT et un de SUD), demandant 10 000 F d'indemnités par jour de grève.

Mal lui en a pris. A l'appel des syndicats, environ 150 manifestants de La Poste et d'autres entreprises se regroupaient devant le tribunal.

Ce jour-là, les avocats étaient en grève. Et si l'avocate des syndicats est venue défendre le droit de grève, l'avocat remplaçant de La Poste, à part des couplets anti-grève, n'a pu fournir la moindre preuve des accusations portées (blocage du centre du Mas-Loubier et du bureau de poste). Au point que la juge du tribunal a dénoncé la légèreté de La Poste qui faisait déplacer les magistrats sans raison !

Finalement, le tribunal exigeait que La Poste négocie, nommait un médiateur, le directeur départemental de l'emploi, et fixait le jugement au mercredi 6 décembre.

Samedi 2 décembre, les grévistes reprenaient le travail. Mais si des réunions ont bien eu lieu avec le médiateur le lundi, si La Poste semble revenue sur le problème du temps de travail, reconnaissant la semaine à 36h45, elle refuse catégoriquement de créer un poste supplémentaire.

Aussi, dès le mardi 5 au matin, la grève a repris. Les grévistes sont allés distribuer des tracts au personnel du centre de distribution et du principal bureau de poste. Et les syndicats appelaient à un nouveau rassemblement mercredi 6 devant le tribunal.

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