Nos lecteurs écrivent : RMIste, pas esclave01/12/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/12/une-1690.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent : RMIste, pas esclave

Rmiste depuis un an, j'ai été convoquée comme tous les trois mois pour le renouvellement du RMI. Mais cette fois-ci, l'assistante sociale, surprise de me voir revenir alors qu'elle pensait que je retrouverais du travail rapidement, m'a administré un sermon.

Elle m'a suggéré d'aller voir un psychologue parce que je ne devais pas vouloir travailler puisque je ne trouvais rien. Puis, elle s'est intéressée à ma vie privée. Peut-être étais-je trop sollicitée par les hommes pour pouvoir faire des recherches d'emploi!

Le mépris ne s'arrête pas là. On m'a octroyé un « loisir », c'est-à-dire un stage de théâtre réservé aux Rmistes, qui s'avère quasi obligatoire puisqu'il me faut répondre de mes absences aux séances programmées de surcroît le matin.

Ces gens-là n'ont bien sûr rien à proposer dans une région où l'on n'a cessé d'annoncer des licenciements et des fermetures d'entreprises.

La nouvelle panacée, c'est les emplois sur Roissy, ce qui suppose un certain nombre d'heures de transport. Mais là encore, c'est sur un ton de commandement que la personne de l'organisme qui démarche les entreprises voulait m'imposer d'accepter un de ces emplois immédiatement, quels que soient les problèmes d'organisation que cela pouvait poser. Finalement aucune entreprise ne m'a contactée.

Alors oui, il y a de quoi être en colère contre ces dispositifs bidons qui nous culpabilisent, nous rabaissent sans même nous apporter de solutions.

Une lectrice de Soissons (Aisne)

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