Gendarmes de tous les pays...24/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1689.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Gendarmes de tous les pays...

Le gouvernement français vient de signer un projet de coopération avec la Roumanie. Il ne s'agit ni d'enseignement ni d'infrastructures, mais de police. La France va construire à Bucarest une école dans laquelle des gendarmes français formeront les cadres de la future gendarmerie roumaine. Il est même prévu qu'elle puisse "aider" d'autres pays voisins.

On parle bien à ce propos de "sécurité publique", mais derrière cette formule, il y a autre chose que l'organisation de la circulation routière ou le secours en montagne. Ces tâches d'utilité publique que remplit aussi la Gendarmerie nationale française (ne parlons pas des bataillons de choc des gendarmes mobiles) ne sont qu'un des aspects de la fonction de la gendarmerie : son rôle est aussi, et peut-être surtout, d'encadrer et d'espionner la population, et de maintenir l'ordre.

C'est ces compétences-là dont la Roumanie va bénéficier, comme en bénéficient déjà nombre d'ex-colonies françaises d'Afrique noire et, plus récemment, la Jordanie et le Maroc.

Cette gendarmerie roumaine devrait compter en 2003 près de 50 000 hommes. Les contrats de fourniture de matériel pour tout ce monde ont de fortes chances de bénéficier au pays "formateur". C'est d'autant plus intéressant pour le gouvernement français que les forces armées roumaines, elles, qui représentent un effectif double, sont restructurées avec l'aide d'experts américains et anglais.

A défaut d'avoir les moyens, à l'instar des USA, d'envoyer croiseurs et canonnières faire la police sur toutes les mers du globe, l'impérialisme français envoie ses officiers de gendarmerie enseigner les méthodes de répression. Dans tous les cas, ce sont les populations qui payent.

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