Europe - Parlement de Strasbourg - Droits de l’Homme ou intérêts des trusts européens24/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1689.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Europe - Parlement de Strasbourg - Droits de l’Homme ou intérêts des trusts européens

Nous avons voté contre le rapport Morillon (général français ayant commandé des troupes de l'ONU en Bosnie) consacré à la Turquie. Prétendant examiner les progrès de ce pays sur la voie de l'adhésion à l'Union européenne, avons-nous déclaré, ce rapport rappelle surtout au gouvernement turc qu'il doit encore plus ouvrir son marché au capital européen "en procédant à des "réformes structurelles" allant du "démantèlement des subventions d'Etat à la refonte des retraites ou encore à l'accélération des privatisations". C'est-à-dire en réduisant les budgets sociaux et en aggravant les conditions de vie des couches les plus démunies de la population".

Pour les droits de l'Homme, au contraire, il se borne à "encourager le gouvernement turc" et précise refuser de "s'immiscer dans ses affaires". En choeur avec Morillon, Cohn-Bendit (chef Vert de la délégation du Parlement européen auprès de l'Etat turc) s'est élevé contre les députés qui voulaient que l'Europe des Quinze exige du gouvernement d'Ankara qu'il reconnaisse le génocide arménien.

En fait, comme nous l'avons dénoncé, "les gouvernements européens ne veulent pas déplaire aux partis réactionnaires turcs qui refusent d'abolir la peine de mort et foulent aux pieds les droits des femmes, ni aux autorités turques de toujours qui répriment le peuple kurde aujourd'hui, après avoir massacré le peuple arménien".

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