Russie : Entre Jospin, Chirac et Poutine, ça gaze...03/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1686.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Russie : Entre Jospin, Chirac et Poutine, ça gaze...

Le président russe Poutine est venu à Paris pour un sommet Union Européenne-Russie et des entretiens avec les dirigeants français. Pourtant, disait-on, Poutine boudait ce pays dont les autorités auraient trop critiqué sa guerre en Tchétchénie. Mais cela a fini par s'arranger (pas pour les Tchétchènes, bien sûr...), les diplomates sont là pour ça.

Ils avaient concocté un communiqué franco-russe avant l'arrivée de Poutine, communiqué affirmant que " seule une voie politique " réglera ce conflit " dans le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Fédération de Russie ". En clair, pas question d'indépendance tchétchène, à charge pour le Kremlin d'habiller " politiquement " le rapport de forces qu'il parviendra (ou pas) à imposer par les armes sur le terrain. Ce tour de passe-passe ménageant les intérêts et susceptibilités des puissances européennes, dont la France, et de la Russie, réalisé, on pouvait passer à l'ordre du jour. A ceux qui en auraient douté, le ministre des Affaires étrangères de Jospin, Védrine, avait répété qu'" on ne peut faire de la Tchétchénie le sujet central de nos relations avec Moscou ".

Tout ce petit monde a donc pu parler tranquillement affaires : le projet d'un nouveau gazoduc russe en Europe de l'ouest, les investissements occidentaux qui se font toujours attendre en Russie, le rééchelonnement de la dette russe auprès des Etats ouest-européens... Le tout arrosé de déclarations sur la " démocratie russe " que Poutine incarnerait en digne successeur d'Eltsine (selon Chirac), sur " la tâche immense de modernisation et de stabilisation " qu'il aurait entreprise et qui (selon Védrine) réclamerait qu'on fasse preuve de " compréhension historique " à son égard.

Mais Poutine ne bénéficie pas d'un traitement de faveur car les puissances impérialistes ont toujours couvert d'une telle " compréhension " les dictatures avec lesquelles elles traitent et qui les servent.

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