Nos lecteurs écrivent : Les " nounous " dans la rue, à Strasbourg03/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1686.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Divers

Nos lecteurs écrivent : Les " nounous " dans la rue, à Strasbourg

Lundi 16 octobre, nous étions plus de 200 assistantes maternelles à manifester au centre-ville de Strasbourg. Salariées des crèches familiales de la Communauté urbaine de Strasbourg, nous en avons assez des conditions de travail et de rémunération qui ne sont plus acceptables. Nous sommes pour la plupart des mères de famille qui gardons un ou plusieurs enfants à notre domicile cinq jours de la semaine.

Contrairement aux " nounous " du privé, payées directement par les parents, nous sommes payées par les crèches qui dépendent financièrement des municipalités et de la caisse départementale d'allocations familiales. Nous sommes payées 105 F par enfant par jour pour huit heures de garde, mais nous sommes tenues de garder les enfants jusqu'à dix heures par jour, ce qui veut dire que beaucoup d'entre nous font deux heures par jour non rémunérées. Nous réclamons donc que la garde soit limitée à huit heures et que les heures faites en plus soient payées.

Nous exigeons également une augmentation de notre salaire horaire, une revalorisation des points retraite ainsi qu'une augmentation des indemnités journalières d'entretien. Ces dernières ne sont que de 36 F par jour pour couvrir les frais journaliers de repas et d'entretien de chaque enfant. Et à Strasbourg, ces indemnités sont bien inférieures à celles d'autres villes où elles peuvent atteindre jusqu'au double.

Nous sommes donc allées manifester avec banderoles et pancartes jusqu'à l'hôtel de ville de Strasbourg où une délégation a été reçue par Catherine Trautmann, maire de la ville, qui s'est engagée à augmenter l'indemnité journalière d'entretien de 6 francs à partir du 1er janvier, puis encore de 3 francs en juillet 2001.

Nous avons pris bonne note de cet engagement mais nous sommes bien décidées à remettre de l'ambiance dans la rue si les autres revendications ne sont pas accordées !

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