Lever (Nord) : Le ménage à la direction parisienne03/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1686.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Lever (Nord) : Le ménage à la direction parisienne

C'est à deux cents que les travailleurs de Lever ont manifesté mercredi 25 octobre dans le magasin Auchan de Vélizy 2, puis au siège d'Unilever-France à Rueil-Malmaison.

Cette fois, nous nous sommes regroupés avec nos camarades de Royco de Dissay près de Poitiers, qui sont menacés eux aussi de fermeture, avec cent trois licenciements à la clé et un repreneur bidon.

Le matin nous avons fait ensemble dans l'hypermarché Auchan de Vélizy 2 ce que nous faisons séparément depuis des semaines dans nos régions respectives : nous adresser aux clients et au personnel pour dénoncer les pratiques des entreprises qui licencient pour faire encore plus de profits. L'accueil a été comme d'habitude très chaleureux.

Et c'est plein d'entrain qu'après le repas, nous sommes allés au siège d'Unilever-France. Nous avons rappelé à tous ceux que nous rencontrions dans les bureaux, notamment le DRH d'Unilever-France, nos revendications : la préretraite à 50 ans et, en plus des indemnités conventionnelles, un million de francs nets d'impôt. Et comme au siège européen de Waterloo en Belgique, une semaine auparavant, nous avons laissé quelques souvenirs de notre passage pour que la direction n'oublie pas que nous existons et que nous ne nous laisserons pas faire.

Lors de négociations avec les syndicats, la direction a fait plusieurs propositions : la garantie qu'aucun salarié licencié ne partirait avec une somme inférieure à 250 000 francs, toutes mesures incluses ; pour les ouvriers, l'indemnité conventionnelle serait calculée sur 5/10 de mois et non plus 3/10 par année d'ancienneté, mais avec un plafond à 14 mois. Pour les agents de maîtrise et les techniciens, ils bénéficieraient de l'indemnité des cadres, avec un plafond à 18 mois. Les salariés du CE bénéficieraient des mêmes mesures que le reste du personnel.

C'est un tout petit plus pour les plus jeunes, mais il n'y a rien de plus pour ceux qui ont atteint ou dépassé 50 ans.

Ca ne fait pas le compte par rapport à nos revendications. Si la direction a fait quelques pas timides, nous pousserons plus fort pour qu'elle en fasse d'autres.

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