La lutte antiviolence à l'école vue par Jack Lang : Pas de quoi s'énerver03/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1686.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

La lutte antiviolence à l'école vue par Jack Lang : Pas de quoi s'énerver

Mardi 24 octobre, Jack Lang, qui doit quand même de temps en temps montrer qu'il existe en tant que ministre de l'Education nationale, a officiellement installé une nouvelle commission, le Comité national de lutte contre la violence à l'école. Il a pour but d'identifier les problèmes en la matière et de proposer les réponses adaptées. Il doit se réunir au moins... trois fois par an !

Ce comité ne risque pas d'améliorer une situation toujours aussi grave, malgré les nombreuses initiatives du même acabit prises par les gouvernements successifs.

La suppression de la violence telle qu'elle s'est développée en milieu scolaire relève de la transformation de la société. Mais pour juguler au moins le problème, ou du moins en limiter les effets les plus graves, les solutions sont connues. Il faut du personnel en nombre suffisant, avec des directions d'établissements à la hauteur, la stabilité des personnels dans les établissements.

Ces quelques pistes, qui relèvent de l'évidence, exigent au préalable que l'on y mette les moyens budgétaires à la hauteur des besoins. Mais la réalité est bien différente. De jeunes enseignants se retrouvent souvent dans les établissements les plus difficiles et les quittent dès que possible. Les directions d'établissements sont débordées, leur recrutement est difficile. Les relations établies avec l'extérieur des établissements sont rarissimes.

Alors Lang intronise la énième commission. Autrement dit, du vent. Cela aidera à classer le problème et à caser du même coup, quelques amis politiques ; à supprimer la violence certainement pas... Mais Lang n'a pas été désigné pour cela.

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