L'INSEE a diffusé le 19 octobre la quatrième édition de son enquête intitulée France, portrait social, qui met en évidence la hausse des inégalités de revenus depuis 1990, conséquence de la progression du chômage, de la baisse des indemnités versées aux chômeurs et de l'extension du travail à temps partiel non choisi.

Ces inégalités se répercutent sur le succès scolaire des enfants. L'étude montre que pauvreté et échec scolaire sont liés. " En 1997, 62 % des enfants de 15 ans appartenant aux 20 % des familles les plus modestes sont en retard en troisième, contre seulement 17 % des adolescents appartenant aux 20 % des familles les plus aisées. Le risque d'accumuler du retard scolaire dans le primaire ou au collège est plus de trois fois plus élevé pour les familles les plus modestes que pour les familles les plus aisées. "

Contrairement à l'explication traditionnelle, qui privilégiait la catégorie socio-professionnelle du père, le " capital scolaire des parents ", l'INSEE souligne que " l'effet revenu domine ". Une conclusion s'impose, que souligne l'enquête : améliorer l'égalité scolaire ne relève pas de réformes pédagogiques mais de changements économiques.

C'est cette évidence que viennent conforter les chiffres.