Rentrée scolaire : Lang dans les pas d'Allègre08/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1678.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Rentrée scolaire : Lang dans les pas d'Allègre

Si l'on s'en tient aux premiers récits des journalistes, la rentrée scolaire se serait effectuée sans couacs.

Il faut en conclure que Lang sait donc mieux " communiquer " qu'Allègre. Car si le nouveau ministre de l'Education y met les formes, c'est bien la même politique d'austérité qu'il poursuit dans l'enseignement public. Où sont les 100 000 postes d'enseignants réclamés par les manifestants de l'an dernier pour faire face aux besoins les plus urgents, sans parler de tous les autres postes (agents de service, infirmières, documentalistes, secrétaires...) indispensables au bon fonctionnement des établissements scolaires ? De même, où sont les milliers de titularisations réclamées pour les enseignants recrutés sous statut précaire ?

Rien que dans le département de l'Hérault, où l'an dernier, parents et enseignants réclamaient 630 postes supplémentaires dans l'enseignement primaire, seuls 138 ont été créés. De même, en cette rentrée, 5 000 écoles se retrouvent sans directeur parce que le ministère n'a toujours pas donné aux enseignants suffisamment de moyens pour assumer la surcharge de travail liée à cette fonction. Enfin, de nombreux collèges - toujours pas remis des dégâts causés par les intempéries de décembre dernier - ont dû bricoler pour assurer malgré tout l'accueil des nouveaux élèves.

En fait, même si, à la différence d'Allègre, Lang évite de provoquer les enseignants et pèse ses mots, c'est pourtant la même politique qu'il applique. Cette politique vise à faire, des écoles primaires jusqu'aux lycées, des économies par tous les moyens. Mais elle ne devrait pas tarder à réveiller la colère des enseignants, comme celle des parents concernés.

Partager