En Australie, la prostitution est tout à fait officielle, légale et très réglementée. A l'occasion des Jeux Olympiques de septembre prochain à Sydney, les propriétaires de maisons closes et les services " d'hôtesses " et de call girls comptent gagner beaucoup d'argent. Face à l'afflux de dizaines de milliers de supporters et de touristes, ils feront appel à des prostituées venues de toute l'Australie et même de l'étranger. De leur côté, les autorités de la ville mettront à la disposition des touristes, dans les bars et les hôtels, des brochures sur le commerce du sexe à Sidney.

Les Jeux seront donc une bonne affaire pour les souteneurs, qu'ils soient " légaux " ou pas, mais les femmes qui se prostituent, elles, le font plus généralement poussées par la nécessité et souvent de force. Pour se faire " embaucher ", certaines tentent d'entrer dans le pays avec un visa d'étudiante, par exemple. Une prostituée sud-africaine a expliqué à un journaliste qu'elle se préparait à travailler durant les Jeux douze heures par jour pour pouvoir " rentabiliser " son séjour.

Ainsi, même dans un pays réputé moderne, avancé, où le gouvernement prétend Ïuvrer à l'aide sociale en faveur des prostituées, cette tare sociale est toujours bien présente. Elle est simplement légale et officiellement soumise aux lois du marché.

S'il est vrai que le degré d'avancement d'une société se mesure, notamment, à la situation qui est faite aux femmes, la nôtre est à mettre au rebut.