SNCF - Nantes : Après trois jours de grève la direction lâche du lest aux contrôleurs01/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1677.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF - Nantes : Après trois jours de grève la direction lâche du lest aux contrôleurs

Mardi 22 août, à 5 h 30 du matin en gare de Nantes, deux contrôleurs ont été agressés par un voyageur sans billet, nécessitant pour l'un des collègues un arrêt de travail de huit jours.

Suite à cette agression, une partie d'entre nous a spontanément " posé le sac " et une dizaine de trains régionaux n'ont pas circulé. Le lendemain en assemblée générale la grève s'étendait à l'ensemble des 260 contrôleurs basés à Nantes. Ils demandaient à la direction 30 embauches avant juin 2001 pour assurer la sécurité dans les gares et dans les trains, et l'obligation d'être à deux pour faire le travail, ce qui devient de plus en plus l'exception et non plus la règle, que ce soit dans les trains ou les rames de TGV. Pas étonnant que dans ces conditions les agressions se multiplient.

La direction quant à elle s'en tenait à un discours contradictoire, nous recommandant même de laisser courir quand l'usager se montrait violent, mais exigeant par ailleurs que nous fassions le " quota " d'amendes par mois sous peine d'être mal notés.

Vendredi matin 25 août, après que la direction eut promis dix embauches avant la mi-octobre, dont deux mutations, la reprise était votée par 81 agents sur les 123 présents, 36 restant favorables à la reprise du mouvement et 6 s'abstenant.

Nous avons repris, bien conscients qu'il en faudra plus pour faire plier la direction sur toutes les embauches nécessaires, mais qu'en attendant ce n'était déjà pas si mal, compte tenu du fait que par deux fois, et toujours suite à des mouvements de grève, en novembre 1999 et en mars dernier, nous avions déjà arraché 24 embauches. Cependant, certains d'entre nous regrettaient aussi que le mouvement se soit cantonné aux seuls contrôleurs : à aucun moment l'intersyndicale n'a parlé de s'adresser aux autres catégories de personnel, pourtant elles aussi en sous-effectif permanent.

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