PCF : Les bons points de Hue et Gayssot au gouvernement01/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1677.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

PCF : Les bons points de Hue et Gayssot au gouvernement

A l'occasion de l'université d'été du PCF, Robert Hue y a été de son discours désormais rituel, que pourrait résumer la formule scolaire, appliquée au gouvernement : " Bien ! Mais devrait mieux faire ". Et d'énumérer tout ce que le gouvernement ne fait pas. A la lecture de cette liste, on se demande ce que le secrétaire du PCF peut bien trouver de positif à l'action de ce gouvernement, si l'on excepte le fait que des ministres communistes soient autorisés à y siéger. Hue fait le même constat que celui que peuvent faire les travailleurs, à savoir que les salaires, cela ne fait pas le compte, ni l'indemnisation des chômeurs. Il souligne, à juste titre, que la fiscalité continue à avantager les plus riches et pèse toujours plus sur les classes populaires. Il en conclut qu'il faudrait taxer les riches, et en particulier imposer les trusts pétroliers. Mais Hue ne pousse pas cette audace critique jusqu'à poser cette question : pourquoi ce gouvernement, qui selon lui irait globalement dans le bon sens, s'acharne-t-il à faire une politique qui va dans le sens opposé aux intérêts des travailleurs ? Simplement parce qu'il ne saurait pas écouter les sages remontrances que les dirigeants du PCF lui répètent sans se lasser depuis maintenant trois ans ?

Les militants du PCF auront du mal à se convaincre que leur direction agit pour préparer la classe ouvrière à inverser le rapport de force entre le monde du travail et le patronat, entre la classe ouvrière et le gouvernement.

En particulier lorsqu'on apprend que Gayssot, qui siège au gouvernement au côté de Fabius, déclare qu'il n'est pas défavorable à ce que, à l'occasion de la baisse des impôts que prépare ce même Fabius, il soit prévu que cette baisse inclue les tranches d'imposition les plus hautes, celles au-delà de 54 %. C'est ce qu'il a déclaré dans un entretien au quotidien Le Figaro du 28 août : " La décrue fiscale ", explique-t-il, " devrait concerner tous ceux qui vivent de leur travail, qu'ils soient ouvriers, cadres, commerçants, artisans, agriculteurs, ou ENTREPRENEURS " (souligné par nous). Les seuls qu'il exclut de sa mansuétude fiscale, ce sont les spéculateurs, mais sans toutefois prendre la peine d'expliquer comment faire pour distinguer entrepreneurs et spéculateurs...

Les propos de Gayssot viennent préciser ce qu'entend le PCF lorsqu'il parle d'un gouvernement qui va dans le bon sens.

Le bon sens pour qui ?

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