Cie des Wagons-lits : Des méthodes d'un autre temps01/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1677.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cie des Wagons-lits : Des méthodes d'un autre temps

Fin 1999, la direction de la Compagnie Internationale des Wagons-lits, filiale du groupe Accor, chargée de la restauration à bord des trains SNCF, aurait engagé une compagnie de sécurité, Body Security, afin de surveiller ses représentants syndicaux.

D'après les témoignages rendus publics par les organisations syndicales, les agents de Body Security auraient reçu l'ordre de poser des micros dans une salle de réunion, de suivre des délégués syndicaux en prenant des photos au téléobjectif...

Pratiques révoltantes mais qui, en fait, ne sont pas si rares. Cette année, par exemple, on a appris l'existence d'un " carnet noir ", dans lequel figuraient des notations concernant les militants de Renault Le Mans, tenu à jour par la direction.

Et puis, plus généralement, la plupart des directions des grandes entreprises font des enquêtes de voisinage, parfois plus discrètes ou plus habiles, avant l'embauche de nouveaux salariés.

Autre méthode, qui vient parfois en complément, ils gardent un laps de temps suffisamment long des travailleurs en intérim pour s'assurer de leur qualité et en particulier de leur " docilité ", afin de se débarrasser de ceux qu'ils estiment trop récalcitrants.

Comme quoi le droit au travail ou tout simplement les lois ne valent pas pour le patronat qui se donne des moyens de choisir. Et pour lui, recourir à des officines spécialisées dans le flicage n'est qu'un moyen parmi d'autres.

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