Une reprise....qui ne profite qu'au patronat11/08/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/08/une-1674.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Une reprise....qui ne profite qu'au patronat

Les chiffres récents prouvent que tout va mieux que jamais... pour le patronat. L'année 2000 s'annonce déjà, selon la presse patronale, comme un grand cru pour les bénéfices. Cela n'a rien de très original, puisque les années se suivent, et les profits continuent de grimper. Chaque année, à l'époque des bilans financiers des entreprises, la presse économique s'étrangle de satisfaction, et ne trouve plus de superlatifs pour parvenir à décrire la situation. Chaque année devient ainsi " un cru exceptionnel "... en attendant la suivante.

Les entreprises engrangent donc les bénéfices de l'augmentation continue de l'exploitation, de la politique du " produire toujours plus avec toujours moins de travailleurs, et à des cadences toujours plus infernales ". Aucun secteur ne semble en reste dans cette grande fête des revenus capitalistes. Dans le secteur bancaire, la Société Générale annonce déjà un bénéfice de 11 milliards de francs... pour les seuls six premiers mois de l'année ! Dans la distribution, l'automobile, le bâtiment, le constat est le même. Le groupe Alcatel a vu l'an dernier son chiffre d'affaires augmenter de 37 %, Michelin de 13,5 %, Usinor de 22 %, Saint-Gobain de 25 %... La quasi-totalité des grandes entreprises françaises, à de très rares exceptions près, ont connu en 1999 une augmentation à deux chiffres de leur chiffre d'affaires.

Les capitalistes se portent donc bien. Et il n'est pas anodin, de ce point de vue, que le groupe qui a connu la plus forte croissance en 1999 (+ 40 %)... soit le spécialiste du luxe LVMH, dont certaines des marques, Vuitton ou Christian Dior, ne font pas précisément partie des produits de consommation quotidienne des travailleurs, mais de la consommation de luxe, celle des classes les plus privilégiées.

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