Hôpital d'Argenteuil : Non au licenciement !11/08/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/08/une-1674.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital d'Argenteuil : Non au licenciement !

Le 25 juillet, Edith Lecoq, infirmière à l'hôpital d'Argenteuil, a appris que le directeur de l'établissement décidait sa révocation de la fonction publique, c'est-à-dire son licenciement pur et simple. En fait, un conflit opposait le directeur et les salariés de l'équipe de nuit, dans laquelle travaille Edith, à propos de l'aménagement du temps de travail. Le plan du directeur ferait perdre environ 2300 F par mois au personnel de nuit et était rejeté massivement. C'est à la suite de la dernière AG du personnel, où le directeur était présent, qu'Edith s'est vu notifier une sanction. Et c'est bien pour se débarrasser d'une militante syndicaliste active et entourée, organisant la riposte aux plans du patron, que celui-ci a monté de toutes pièces un dossier contre elle. Il a demandé à ses cadres de pister Edith et de produire des témoignages prouvant qu'il lui arrivait de se trouver dans les services voisins. Et c'est sur ce prétendu grand crime qu'il l'a mutée dans un premier temps en équipe de jour (lui faisant perdre 3000F par mois sur la paie et du même coup éjectant une représentante syndicaliste du service de nuit), puis l'a fait passer en conseil de discipline (lequel a désavoué le directeur en refusant de voter toutes les sanctions proposées) et enfin, passant outre cet avis, il a décidé brutalement et arbitrairement de son licenciement, sans autre avertissement ni blâme préalable.

Le personnel de l'hôpital a signé massivement une pétition dénonçant ces attaques inadmissibles (d'ores et déjà plusieurs centaines de signatures) et la population d'Argenteuil l'a fait également. Il faut savoir que le maire d'Argenteuil (du Parti Communiste) est président du conseil d'administration de cet hôpital municipal et n'a pas jugé bon d'intervenir pour le moment.

Pour le directeur, il s'agit non seulement de se débarrasser d'une travailleuse combative mais même de décapiter un syndicat gênant, le syndicat SUD nouvellement créé dans l'hôpital. L'autre seul syndicat présent sur l'hôpital, la CGT, n'a pas réagi pour le moment.

Un comité de soutien à Edith a été constitué et nombreux sont ceux, à l'hôpital comme à l'extérieur, que ce licenciement révolte et qui n'ont pas l'intention de le laisser faire.

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