La répression contre les militants solidaires des sans-papiers04/08/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/08/une-1673.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

La répression contre les militants solidaires des sans-papiers

Les 20 et 21 juillet se tenait à Paris un séminaire international sur les filières d'immigration clandestines, dans le cadre de la présidence européenne de la France. Chevènement, ministre de l'Intérieur, a tenu à peaufiner son image de marque en proposant entre autres de nouvelles mesures renforçant la répression contre l'aide à l'entrée et au séjour d'étrangers. Ces mesures ne visent pas seulement les filières clandestines mais aussi les militants actifs dans le soutien aux " sans-papiers ". Pour ne pas être en reste, le tribunal de police d'Aulnay-sous-Bois cite à comparaître une dizaine de militants accusés uniquement d'avoir tenté de convaincre, à l'aéroport de Roissy, les passagers de réagir si des expulsés de force se trouvaient à bord de leur avion, comme nous en informe le Collectif anti-expulsion d'Ile-de-France par le communiqué que nous publions ci-dessous :

Le 19 septembre 2000 :

Nouveau procès de la solidarité avec les sans-papiers.

Une dizaine de militantes et de militants qui s'étaient rendus à l'appel du Collectif anti-expulsion, le 22 janvier 2000, à l'aéroport Charles-de-Gaulle pour convaincre les passagers de plusieurs vols vers l'Afrique de réagir si des expulsés contre leur gré se trouvaient dans leur avion, sont cités à comparaître au tribunal de Police d'Aulnay- sous-Bois (93) le 19 septembre 2000 à 14 heures (10, boulevard Hoche).

Le " réquisitoire aux fins de citation " est daté du 7 juillet 2000, soit près de six mois après la supposée " infraction " officiellement reprochée qui est : " Exploitation non conforme d'une zone publique d'un aérodrome ".

Tel est le courageux prétexte utilisé par le gouvernement pour punir ceux qui n'acceptent pas sa politique de contrôle et de répression des immigrés pauvres.

Telle est la réponse de la gauche plurielle aux pratiques de solidarité réelle avec les plus précaires des précaires.

Revendiquer et lutter pour la liberté de circulation et d'installation des êtres humains devient un motif de comparution au tribunal.

Jusqu'à présent, il était logiquement interdit de parler au pilote durant les vols. Sous la gauche plurielle il est, de plus, interdit de s'adresser aux passagers avant l'embarquement.

Paris, le 24 juillet 2000

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