Chirac demande donc aux électeurs de choisir si le président sera élu pour cinq ans plutôt que pour sept, ce qui ne change évidemment rien au caractère gaulliste et bonapartiste de la Cinquième République imposée en 1958, lorsque de Gaulle revint au pouvoir, en grande partie porté par l'armée.

En demandant à la population de se prononcer sur une question subsidiaire, Chirac et derrière lui Jospin ainsi que tout le gouvernement, malgré les réticences de façade des uns ou des autres, feront finalement plébisciter la constitution gaulliste telle qu'elle est.

Les classes populaires n'ont rien à gagner à participer à ce référendum qui veut leur faire approuver une constitution au service des puissances d'argent et limitant au maximum les possibilités de l'expression populaire.

C'est pourquoi Lutte Ouvrière déclare que, pour ne pas être complice de Chirac et Jospin, le geste le plus utile est de s'abstenir.