SNIG (Wittelsheim) : Boîte pourrie02/06/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/06/une-1664.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNIG (Wittelsheim) : Boîte pourrie

Il y a des entreprises qui ont des ateliers en mauvais état, mais il y en a qui battent des records. C'est le cas de la société SNIG Wittelsheim près de Mulhouse, qui emploie 150 personnes dans son atelier de tuyauterie-chaudronnerie.

L'état de l'atelier n'était pas brillant auparavant mais depuis la tempête de décembre, une importante partie des tôles du bardage qui constitue les murs du bâtiment s'est envolée et c'est dans cet état depuis lors. Lorsqu'il y a du vent, cela souffle autant à l'intérieur que dehors. La toiture est une véritable passoire, un hublot s'est envolé. Par temps de pluie, il rentre de l'eau partout. Par endroits cela coule à flots, même dans les vestiaires, jusque dans les placards où nous rangeons nos affaires personnelles. Il se forme des flaques partout, les câbles d'alimentation des postes à souder en 380 volts baignent dedans. L'eau ruisselle sur les coffrets électriques. Le disjoncteur central a déjà sauté plusieurs fois, arrêtant tout l'atelier. On risque de s'électrocuter en marchant dans une flaque d'eau ou en manipulant une prise de poste à souder ou celle d'une meuleuse.

L'atelier a fonctionné dans cet état tout l'hiver. Il y faisait six degrés en dessous de zéro ! Il y a eu des plaintes du personnel auprès de l'inspecteur du travail, mais sans résultat. Le directeur, petit par la taille mais grand par l'avarice, s'obstine à nous faire produire comme cela et refuse tout investissement alors que ce taudis mérite tout simplement d'être fermé. La SNIG est pourtant une société d'environ 800 personnes, elle a des filiales à l'étranger, et fait elle-même partie d'un groupe... mais apparemment, pour ce patron, un franc dépensé pour nos conditions de vie et de travail, c'est un franc perdu !

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