Fujitsu - Siemens Computers (Plaisir - 78) : Non à la disparition programmée du site de Plaisir26/05/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/05/une-1663.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fujitsu - Siemens Computers (Plaisir - 78) : Non à la disparition programmée du site de Plaisir

Le site de Plaisir, spécialisé dans la recherche et le développement en informatique de Fujitsu-Siemens Computers ferme ses portes. C'est là le résultat d'une restructuration à l'échelle européenne, annonce la direction.

Depuis plus d'une dizaine d'années, le site de Plaisir n'a cessé de changer de mains. A chaque fois, des plans sociaux ont suivi les restructurations. Branche informatique du groupe Intertechnique, le site de Plaisir est d'abord tombé entre les mains du géant allemand Siemens en 1989. L'année dernière, Siemens en a cédé 50 % du capital de sa filiale informatique (SNI) Siemens Nixdorf au japonais Fujitsu. Résultat des courses, en un peu plus de dix ans : le pôle des Yvelines est passé de 1 500 salariés (dont 500 en province) à moins de 100. Aujourd'hui, la direction aimerait bien se débarrasser et du site et des derniers informaticiens qui y travaillent. Les salariés ont la nette impression d'avoir été transférés dans cette société pour... être licenciés !

Qui peut croire qu'un trust comme Siemens n'a pas les moyens de maintenir le site informatique de Plaisir et ne peut offrir du travail à quelque 80 ingénieurs et ouvriers ? La direction veut se débarrasser de nous comme on se sépare d'une patate chaude. Elle tente de nous recaser on ne sait où. Siemens a gagné 10 milliards de francs de bénéfices en six mois. Par rapport à la même période l'année dernière, son bénéfice a doublé. Alors si la direction veut se débarrasser de nous, elle devra payer le prix fort. D'où notre colère face à la duplicité de la direction. Voilà pourquoi nous sommes allés faire un peu de tapage au Salon Linux, prévenir les salariés de Siemens à Saint-Denis et parler à deux doigts des moustaches de notre DRH... pour qu'il soit sensible à nos arguments.

Depuis qu'il y a des licenciements chez Siemens, c'est la première fois que les cadres (majoritaires en nombre) revendiquent un mode de calcul des indemnités de licenciement identique pour tout le personnel. Réunis en assemblée générale, nous avons fixé le plancher d'indemnités à 200 000 F.

Pour l'instant la direction fait la sourde oreille et mégote, et cela a pour conséquence de faire grimper la tension. Autant dire qu'on n'en restera pas là : tout le monde est bien décidé à faire payer Fujitsu et Siemens, alors pourquoi bouder notre plaisir !

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