Équipement (Isère) : Une journée de grève des secrétaires administratifs26/05/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/05/une-1663.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Équipement (Isère) : Une journée de grève des secrétaires administratifs

Jeudi 11 mai, les secrétaires administratifs de la direction départementale de l'Equipement de l'Isère étaient en grève à plus de 50% sur la cinquantaine d'agents de ce grade que compte la DDE dans le département, à l'appel de la CGT et de la CFDT. Ils entendaient ainsi apporter leur soutien à l'action nationale lancée par les confédérations syndicales. Le même jour, environ 600 agents de ce grade ont manifesté sous les fenêtres du ministre de l'Equipement Jean-Claude Gayssot, boulevard Saint-Germain à Paris.

A l'Equipement, il existe depuis longtemps un mécontentement chez les agents de la filière administrative, dû à l'inégalité de rémunération, à catégorie égale, avec ceux de la filière technique.

Ce mécontentement est encore plus marqué chez les secrétaires administratifs (grade de la catégorie B de la fonction publique) car, pour un travail de plus en plus similaire à celui de leurs collègues de la filière technique, on trouve des différences de rémunération de l'ordre de 17 000 à 20 000 francs par an.

Les secrétaires administratifs traitent différents dossiers ; urbanisme, logements sociaux, constructions publiques, marchés de l'État et des collectivités locales, etc. Un travail qui, bien souvent, les conduit dans des réunions avec les élus ou responsables communaux, tard le soir.

Cette inégalité est encore aggravée par la différence de traitement dans l'attribution des primes, qui va du simple au double, entre les secrétaires administratifs des services déconcentrés et ceux travaillant au ministère à Paris. De plus, on retrouve les mêmes inégalités d'une administration à l'autre, alors que la grille de rémunération de cette catégorie de fonctionnaires est la même à l'échelle de toute la Fonction publique.

Mais c'est aussi une amélioration de leur grille de salaire que les agents réclamaient ce jour-là. Ils avaient affiché deux fiches de paye, très agrandies, pour attirer l'attention des passants sur leurs bas salaires : 6 600 F net pour 2 ans d'ancienneté et 7 700 F net après 10 ans.

Une assemblée, au siège à Grenoble, a réuni les grévistes, qui ont expliqué les raisons de leur mécontentement à la presse invitée, puis ont décidé d'aller tous ensemble accompagner la délégation reçue par la direction.

A celle-ci, qui comme d'habitude s'est dite incompétente pour traiter le problème des salaires et des effectifs insuffisants, les grévistes ont fait savoir qu'ils attendaient aussi des réponses à des revendications tout à fait locales. Par exemple, ils ont exigé d'avoir le même coefficient pour tous dans l'attribution d'une nouvelle prime, de 4 000 F annuels, que le ministère Gayssot vient " généreusement " d'attribuer, suite à des actions précédentes, en échange de l'instauration d'une modulation individuelle laissée à l'appréciation des directeurs départementaux.

Un comité s'est créé, avec l'approbation de tous, pour rester vigilants et décider de la suite à donner à l'action. Plusieurs grévistes ont émis le voeu d'étendre leur mouvement aux agents de la catégorie C administrative (agents d'exécution encore moins bien payés) - catégorie dont bon nombre faisaient partie avant d'avoir passé un concours interne - en rappelant que plus on est nombreux, mieux ça vaut !

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