Hôpital Paul-Doumer - (Oise) : Contre les fermetures d'hôpitaux et pour des effectifs supplémentaires19/05/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/05/une-1662.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Paul-Doumer - (Oise) : Contre les fermetures d'hôpitaux et pour des effectifs supplémentaires

Les personnels de l'hôpital Paul-Doumer, dans l'Oise, sont en grève " illimitée " depuis le 6 avril 2000. Ils réclament des effectifs supplémentaires, des moyens budgétaires et un projet médical garantissant l'avenir de l'hôpital et donc des 400 personnes y travaillant.

Les personnels sont inquiets suite à la fermeture du site de Villemin en 1997, qui faisait partie du même groupe hospitalier, dépendant de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP). Les fermetures de " lits " et d'hôpitaux qui sont en cours répondent aux voeux des différents gouvernements, de droite et de gauche qui prévoient la suppression de 10 700 lits, et entraîneront la suppression de plus de 20 000 postes hospitaliers, au nom de la modernisation et de la maîtrise comptable des dépenses.

Les grévistes de Paul-Doumer réclament :

- l'amélioration des conditions de travail,

- la création d'emplois supplémentaires, nécessaires pour assurer un service de qualité, ce qui passe en priorité par l'intégration de tous les emplois précaires actuels (on assiste au contraire, à une diminution croissante des effectifs et à une augmentation massive des CDD et CES),

- l'amélioration des conditions de vie des personnels, par une augmentation du pouvoir d'achat,

- des moyens de maintenir les possibilités de soins offertes à la population,

Dans un premier temps, la direction de Paul-Doumer n'a pratiqué aucune retenue de salaire, car les grévistes votaient la grève, mais continuaient à travailler afin de ne pas pénaliser les malades (comme à l'accoutumée des grèves du secteur). Mais depuis quelque temps, devant le mépris des dirigeants, les grévistes ont monté le ton et assurent avant tout les urgences. Le directeur du centre a alors demandé aux surveillantes de faire des listes nominatives précisant le temps de grève de chacun, afin d'effectuer des retenues sur salaire, ce que les surveillantes, elles-mêmes grévistes, ont refusé de faire !

Depuis le début de la lutte, les grévistes ont demandé sans succès au directeur général de l'AP-HP de venir s'expliquer sur place, mais il n'est jamais venu. A l'heure où nous écrivons, une rencontre est prévue le mercredi 17 à l'hôpital Paul-Doumer, entre les grévistes, la direction locale et un représentant du directeur général.

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