Alstom (La Courneuve - 93) : Les travailleurs empêchent la tenue du CCE19/05/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/05/une-1662.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom (La Courneuve - 93) : Les travailleurs empêchent la tenue du CCE

A L'Alstom, les travailleurs n'acceptent pas les suppressions d'emplois annoncées dans le groupe et le manifestent. Vendredi 12 mai, la procédure officielle devait commencer par la tenue d'un CCE au siège de la Division Energie d'Alstom qui se situe à Levallois.

Il n'était pas question pour les travailleurs des trois établissement de La Courneuve de laisser passer les restructurations et les suppressions d'emplois. Aussi, de bon matin, nous sommes venus bloquer les accès du siège à Levallois pour empêcher la tenue de ce CCE.

Au fur et à mesure que les salariés du siège arrivaient, nous leur avons distribué un tract les informant des raisons de notre présence. Mais la direction avait fait bloquer les portes des immeubles et les accès aux parkings, craignant que nous envahissions le bâtiment, dont les entrées étaient gardées par de nombreux vigiles. Plusieurs centaines de travailleurs du siège, arrivés entre 7 heures et 10 h 30, se sont retrouvés à la rue. Lors des discussions, ils comprenaient la situation, et beaucoup se montraient solidaires de notre action.

Sur le coup de 9 heures, le super DRH du groupe et sa responsable juridique sont sortis pour faire l'appel des délégués syndicaux centraux, et leur demander de venir participer au comité d'entreprise... les huées des travailleurs présents leur ont répondu. De toute façon, il était clair que nous ne voulions pas les laisser passer, que nous ne voulions pas que se tienne ce CCE. L'huissier accompagnant la direction n'a pu que constater que nous faisions barrage aux portes du bâtiment.

Nous étions décidés à rester tant que la direction ne renoncerait pas à cette réunion. Après plus de deux heures de face à face, nous avons décidé de raccompagner les élus du CCE au métro, pour bien montrer à la direction ce que nous voulions.

La réunion n'a donc pas pu se tenir, et nous avons quitté les lieux en invitant les salariés du siège à la manifestation prévue le 23 mai à Paris.

Au même moment sur le site de Belfort, très touché par les suppressions d'emplois, près de 700 camarades débrayaient et faisaient le tour des ateliers pour exiger le retrait du plan de licenciements.

Certes, nous le savons, nous avons à faire à forte partie. Alstom se croit tout-puissant. Ainsi la semaine dernière de nouveau il confirmait la suppression de 194 emplois à l'usine de Saint-Ouen.

Depuis plus de six mois que nous avons connaissance de ce plan, la direction n'a pas renoncé. Bien au contraire. Et ce ne sont pas les nombreuses réunions qui ont eu lieu au ministère de l'Industrie, dont certaines avec Pierret, le ministre, qui ont modifié les intentions de la direction de l'Alstom. Au contraire, elle officialise les suppressions d'emplois au Ferroviaire ou à Saint-Ouen.

On constate que les engagements du ministre ne sont que du vent. Nous sommes de plus en plus nombreux à penser que la seule façon de faire reculer Alstom, c'est l'action d'ensemble des travailleurs. Prochaine étape le 23 mai.

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