Education - Lang : " dialoguer " pour ne rien lâcher28/04/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/04/une-1659.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Divers

Education - Lang : " dialoguer " pour ne rien lâcher

Le ministre de l'Éducation nationale Lang et le nouveau ministre délégué à l'Enseignement professionnel, Jean-Luc Mélenchon, continuent à affirmer qu'ils ont tout fait pour satisfaire les enseignants en grève avant les récentes vacances scolaires, et en particulier les enseignants de l'enseignement professionnel. Mais le ton vient tout de même de changer un peu : ils ne peuvent plus dire que tout le monde est content car les enseignants ont tenu à leur faire savoir, en manifestant, ce qu'il pensait des "nouvelles" mesures prises par les ministres, mesures qui ressemblent comme deux gouttes d'eau à celles d'Allègre.

Les enseignants ne se sont pas contentés en effet de ce que racontait la presse, depuis déjà plus d'une semaine, à savoir qu'ils auraient obtenu satisfaction. Ils se sont bien rendus compte, en prenant connaissance des mesures, qu'il n'y avait rien : rien de nouveau sur l'amélioration des conditions de travail, rien sur les postes à créer puisque Lang ne propose que des heures supplémentaires, rien sur la titularisation sans condition des précaires - il ne s'est même pas engagé à garantir leur réemploi pour la rentrée prochaine -, rien non plus pour remettre en cause la diminution des heures d'enseignement des élèves. Jean-Luc Mélenchon est même revenu là-dessus, disant qu'il était impossible de revenir sur cette décision car cela compromettrait gravement la rentrée prochaine.

Mais ce qui compromet gravement la rentrée prochaine, c'est la volonté de messieurs Lang et Mélenchon de continuer à faire des économies dans l'Éducation nationale, dans le même esprit que leur prédécesseur. Quelques centaines d'enseignants de la région parisienne ont manifesté dès la semaine de la rentrée scolaire de l'académie, le jeudi 20 avril. De nouvelles manifestations étaient prévues mercredi 26 avril et la semaine suivante.

Même si la plupart des lycées d'enseignement professionnel n'étaient pas en grève, à part quelques exceptions tout de même d'établissements qui l'ont décidée dès le lundi de la rentrée, personne n'est satisfait.

Et le ministre de l'Éducation nationale et son ministre délégué, qui parlent beaucoup de dialogue, n'ont toujours pas, pour l'instant, voulu recevoir la délégation des enseignants élus pendant la grève, qui souhaiterait pourtant pouvoir donner sa version des faits et leur répondre.

En fait, Lang et Mélenchon ne sont pas si rassurés qu'ils tentent d'en avoir l'air, car ils savent que dans l'Éducation, bien au-delà des lycées professionnels, les fermetures de classes, les suppressions de postes, entre autres, rendent la situation potentiellement explosive.

Partager