Collège Elsa-Triolet (Champigny, 94) : Un succès de la grève28/04/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/04/une-1659.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

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Collège Elsa-Triolet (Champigny, 94) : Un succès de la grève

Au collège Elsa-Triolet de Champigny dans le Val-de-Marne, les enseignants étaient en grève à 80 % depuis le 16 mars. Certains parmi nous étaient inquiets des réformes dans les lycées professionnels, des menaces d'annualisation et de flexibilité. Mais ce qui mit tout le monde en colère fut l'annonce de la dotation horaire globale pour la rentrée 2000. Au prétexte que les services de l'Inspection Académique prévoyaient une baisse d'effectif de 18 élèves sur l'ensemble du collège, une classe de troisième et des possibilités de dédoublement dans de nombreuses disciplines devaient être supprimées. Et cela, alors que le collège est un établissement classé sensible, en zone d'éducation prioritaire.

A la veille des vacances scolaires, le vendredi 31 mars, après plus de deux semaines de grève, de manifestations, de visites aux établissements environnants, plusieurs journées " collège désert " organisées par les parents d'élèves, nous fûmes reçus à l'Inspection Académique, pour la deuxième fois, qui répéta que nous ne devions compter sur aucun moyen supplémentaire. Mais le jour de la rentrée, lundi 17 avril, nous étions toujours en grève et nous retournâmes, avec des parents, devant l'Inspection.

Là nous fûmes à nouveau reçus, mais le ton avait changé. Les heures nécessaires furent débloquées pour la réouverture de la classe de troisième qui devait être supprimée. Nous décidâmes de maintenir la pression pour obtenir les moyens permettant les dédoublements de certains cours. Jeudi 20 avril, l'équivalent d'un demi-poste nous était accordé, en plus. Tout ce qui devait être supprimé était rétabli.

L'objectif de 20 élèves par classe, indispensable dans cet établissement et qui était devenu notre revendication principale, n'est pas atteint complètement pour la rentrée 2000. Mais parents et enseignants ont réussi à empêcher une dégradation des conditions d'accueil des adolescents au collège, dans ce quartier populaire.

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