CEGELEC Dunkerque : À force de mettre la pression, ça éclate !21/04/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/04/une-1658.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CEGELEC Dunkerque : À force de mettre la pression, ça éclate !

À Cegelec Dunkerque, depuis l'arrivée d'un nouveau chef d'établissement il y a deux mois, les pressions contre les salariés se sont multipliées. Il a licencié cinq personnes et les avertissements n'arrêtent pas de tomber au moindre prétexte. Ce monsieur a été recruté pour faire tomber des têtes. L'objectif de la direction est connu : il faut diminuer le personnel pour augmenter les marges.

Tous les moyens sont bons : un salarié est prévenu le matin qu'il doit partir l'après-midi même pour un chantier de trois semaines à 500 kilomètres. Comme il refuse, il reçoit une lettre de licenciement. En même temps, les primes de déplacement sont baissées à tel point qu'on en est de notre poche.

Face à cette offensive brutale de la direction, la CGT et la CFDT ont lancé un appel à la grève illimitée à partir du mercredi 11 avril. Sur 464 employés en tout (répartis entre les différentes agences du littoral et éclatés sur des chantiers parfois éloignés), nous étions 175 ouvriers et techniciens en grève à 7 heures du matin. Il faut croire que le chef d'établissement a pris mesure de la détermination des grévistes puisqu'à 16 h 30, il proposait de négocier.

Finalement, il s'engage à transformer le dernier licenciement en trois jours de mise à pied, à supprimer les avertissements et à rehausser les primes de déplacement.

La mobilisation a donc permis de faire reculer la direction. À nous de rester vigilants car il est évident qu'elle n'a pas renoncé à ses objectifs.

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