Nomination au " patrimoine " : Une potiche nommée Duffour31/03/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/03/une-1655.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Nomination au " patrimoine " : Une potiche nommée Duffour

L'entrée d'un quatrième membre du PCF dans le nouveau gouvernement Jospin a réjoui Robert Hue, qui s'est déclaré " très satisfait ".

Dans son éditorial de L'Humanité du 28 mars, Claude Cabanes se félicitait lui aussi et décelait là l'impact du 30e congrès du PCF sur un gouvernement qui aurait mis le cap à gauche, cap " non seulement maintenu mais accentué encore plus à gauche ". Les travailleurs apprécieront le cap à gauche en question, qui depuis trois ans s'est surtout traduit par des mesures tout ce qu'il y a de droite, favorables au patronat dans tous les domaines sociaux, de la flexibilité des horaires de travail, des retraites, du chômage, etc., etc. Quant à l'arrivée de ce quatrième compère qui contribuerait à " conforter la croissance et agir en faveur de l'emploi et de la justice sociale ", c'est une plaisanterie.

Car enfin, qu'est-ce que va bien pouvoir changer dans la politique de Jospin la présence d'un Michel Duffour, tout adhérent du PCF qu'il soit depuis 1959, assis sur un misérable strapontin de secrétaire d'Etat, chargé du " Patrimoine et de la décentralisation culturelle ", dont personne ne sait précisément en quoi cela consiste. Peut-être pourra-t-il vérifier si Chirac entretient bien son château de Corrèze ; ou même aller jusqu'à demander quelques précisions sur le patrimoine de quelques grandes fortunes du pays, sans toutefois qu'il y ait obligation de lui répondre... C'est dérisoire.

Après Jean-Claude Gayssot, ministre des Transports et du Logement, et qui dans ces deux domaines ne mène pas une politique bien différente de celle de ses prédécesseurs ; après Michelle Demessine au Tourisme et Marie-Georges Buffet à la Jeunesse et aux Sports, deux ministères décisifs comme chacun sait, voici encore un poste par lequel le PCF va être autorisé à renouveler sa caution à la politique du gouvernement Jospin sans pouvoir rien faire d'utile pour le monde du travail. Cela suffit visiblement à faire la joie de Hue et de la direction du PCF. Tant pis pour eux.

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