Fonderies du Poitou (Ingrandes - Vienne) : Une mutation qui passe mal31/03/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/03/une-1655.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderies du Poitou (Ingrandes - Vienne) : Une mutation qui passe mal

Les 17, 20 et 21 mars, aux Fonderies du Poitou, les travailleurs du Moulage-alu ont débrayé pour protester contre la mutation d'un des leurs vers un autre secteur.

Selon la direction, cette mutation aurait pour but de "sauvegarder la santé" de l'ouvrier concerné, ouvrier devenu, selon les critères des responsables du Moulage, "inapte" au poste de mouleur BP (machine à mouler basse pression).

En fait, la seule restriction formulée par la médecine du travail quant à l'emploi de notre camarade concernait, du fait de problème de dos, le "décochage" manuel des pièces.

Le décochage, fait en principe par un robot, ne peut parfois pas l'être du fait de problèmes techniques. Il faut alors soulever à la main des culasses pesant entre 25 et 40 kilos, et les déposer dans une machine à décocher afin d'en éliminer le sable.

Ce dysfonctionnement du décochage dure en fait depuis plus de cinq ans et, malgré les nombreuses interventions syndicales, la direction n'a rien mis en oeuvre pour trouver une solution technique, ni pour aménager les postes. Elle préfère de toute évidence user des travailleurs pendant des années - et maintenant des intérimaires - et muter les ouvriers victimes de ces conditions de travail déplorables, quand elle ne les licencie pas purement et simplement.

Plus question de laisser faire, ont dit les ouvriers de Moulage, et même si notre camarade est provisoirement muté au Noyautage, nous continuerons à nous battre pour obtenir des moyens de manutention adaptés. Il y en a marre d'être usés avant l'âge pour engraisser des rapaces !

Partager