Sommet de Davos : Quand les nantis soignent leur image04/02/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/02/une-1647.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Sommet de Davos : Quand les nantis soignent leur image

Un millier de patrons représentant les plus grands groupes mondiaux, des centaines d'experts et une trentaine de chefs d'Etat ou de gouvernement se sont retrouvés à Davos, une station chic des Alpes suisses, pour la trentième édition du Forum mondial de l'économie. Comme chaque année, ces nantis ont pu bavarder sur l'état du monde, et profiter des coulisses pour régler leurs affaires.

Bill Clinton en tête, les représentants des pays les plus riches de la planète se sont surtout félicités de leur croissance et de la bonne tenue de l'économie mondiale. Tout en plaidant pour une libéralisation encore plus grande des échanges commerciaux, ils ont également essayé de redorer l'image de la mondialisation aux yeux de l'opinion publique. Ainsi, de Bill Clinton aux organisateurs, en passant par les patrons des plus grandes entreprises, la plupart des participants se sont livrés à un déballage de bons sentiments, redoublant de déclarations hypocrites sur " l'éthique ", " le nécessaire partage des fruits de la croissance ", " la prise en compte des exclus " ou encore " des intérêts des pays en voie de développement ". Devant les caméras, Clinton s'est même fendu d'un couplet pour dire qu'il fallait prendre en compte la contestation qui s'exprime face à la mondialisation. Pour appuyer ces déclarations de bonnes intentions, les organisateurs avaient d'ailleurs pris soin d'inviter un certain nombre de syndicalistes, de défenseurs de l'environnement et de représentants d'associations humanitaires.

Mais au-delà des paroles et de quelques gestes symboliques, c'est la réalité de leur système qui demeure. Un système capitaliste qui ne fait qu'accumuler toujours plus de richesses à un bout de la société, tandis qu'à l'autre bout le plus grand nombre est condamné à l'exploitation, au chômage et à la misère.

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