Poitiers : Grève à la préfecture04/02/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/02/une-1647.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Poitiers : Grève à la préfecture

Les préfectures sont plus souvent les cibles des manifestations que le point de départ de la contestation sociale. Vendredi 28 janvier, à Poitiers, c'est pourtant bien derrière les grilles de la vénérable bâtisse que s'est exprimé le mécontentement du personnel, en grève toute la journée pour réclamer des embauches.

La préfecture de la Vienne compte environ 190 employés. Comme dans toute la Fonction publique, le manque d'effectif se fait sentir, en particulier dans certains services comme les cartes grises, les permis de conduire, ou les cartes d'identité, où la charge de travail a nettement augmenté sans que l'administration ait mis en oeuvre plus de moyens.

C'est la volonté " réorganisatrice " du nouveau secrétaire général qui a mis finalement le feu aux poudres. Sous prétexte de " mobilité " d'un service à l'autre, il s'agissait en fait de déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Et comme les premières initiatives prises - montée collective dans le bureau d'un chef, réunion avec le secrétaire général, pétition adressée au préfet à la suite de mutations autoritaires - n'avaient produit aucun effet, un appel à la grève fut lancé pour le 28 janvier, appel initié par FO et soutenu par la CGT.

Dès 9 h, nous nous sommes retrouvés à une trentaine dans le hall d'accueil, où les guichets ont bientôt été recouverts de grandes feuilles de papier annonçant la nouvelle activité du jour : " En grève ! " Nous avons ensuite défilé avec banderoles et pancartes dans la préfecture, les couloirs et le parc du préfet. De retour dans le hall, nous avons distribué un tract aux usagers qui nous ont fait bon accueil, avant de casser la croûte sous le regard de chefs à la mine encore plus grise que celle des cartes du même nom !

Comme disaient des grévistes, ça ne suffira peut-être pas, mais ça fait vraiment du bien d'avoir pour une fois secoué la torpeur préfectorale...

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