A la Poste : Bureau de Paris-Louvres RP04/02/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/02/une-1647.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

A la Poste : Bureau de Paris-Louvres RP

A la Recette Principale de Paris Louvre, 450 facteurs sont concernés par l'amaque sur les repos compensateurs pour les 35 heures. Nous avons fait deux jours de grève largement majoritaire pour exiger notre dû, puis le paiement de notre arrêt de travail. Une pétition syndicale avait d'abord reçu au début de la semaine un accueil très favorable. Il fut décidé de la remettre à la direction mercredi 26 janvier au matin.

Ce jour-là, à 6 h 3 0, c'est plusieurs centaines de facteurs de la piétonne, des messageries, et la quasitotalité des chauffeurs qui se sont rassemblés. Le directeur se déclarant incompétent pour satisfaire nos revendications, il fut décidé d'attendre qu'il contacte la direction du Centre de Paris. Ses recommandations de reprendre le travail et de choisir d'autres modes d'action n'entamèrent pas la détermination.

Vers 9 heures la direction de la DP Centre nous fit savoir qu'elle était prête à recevoir une délégation syndicale, à laquelle elle n'annonçait quasiment rien, à part un nouveau rendez-vous à 14 h 30, le temps de refaire ses calculs. Cela ne démobilisa personne, d'autant que l'on venait d'apprendre que Paris 18 avait obtenu satisfaction. L'après-midi, la direction proposa trois jours de repos compensateurs en tout et pour tout pour chaque facteur jusqu'à la mise en place des 35 heures, ce qui était loin du compte. Les 150 présents en cette fin d'après-midi se donnèrent rendez-vous le lendemain matin.

L'AG du jeudi fut encore plus massive. Très vite la direction annonçait du nouveau en proposant à Paris Louvre la même mesure que dans les autres bureaux: un repos par mois pour tous jusqu'à la mise en place, des 35 heures. S'y ajoutait un demijour de repos compensateur pour le surcroît de travail à venir. Mais il n'était pas question pour la direction de payer la journée de grève.

Cela provoqua un véritable tollé, tout le monde se sentant dans son bon droit d'avoir réclamé. Le directeur en prit pour son grade lorsqu'il voulut défendre la position de la direction, et le fait qu'il double la demi-journée de repos compensateur n'y changea rien. Il fut alors décidé d'aller faire savoir notre façon de voir sous les fenêtres de la DP Centre, qui aux yeux de tous nous lanternait. L'occupation de la salle du guichet à plus de 300, puis des entrées du bureau, et le risque de voir d'autres bureaux parisiens s'y mettre, fut peut-être ce qui décida finalement la direction. Un peu avant midi, elle céda sur le paiement des deux jours de grève.

L'accueil de la nouvelle fut enthousiaste. Maintenant chacun se sent renforcé pour les prochaines luttes qui ne manqueront pas, à l'occasion de la mise en place de l'ARTT (réduction du temps de travail) et des suppressions d'emplois qui vont avec!

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