A la Poste : Bureau de Paris 1304/02/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/02/une-1647.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

A la Poste : Bureau de Paris 13

Au bureau de poste de Paris 13, les 35 heures ont fait réagir les postiers. Déjà, au Guichet, en décembre, on avait fait deux jours de grève contre cinq suppressions d'emplois et des changements d'horaire. Cette grève avait été vue avec sympathie par les facteurs.

A la Distribution, jeudi 13 janvier, les facteurs ont débrayé pendant 3 h 30 pour réclamer les deux heures de compensation par semaine (de 35 à 37 heures), en attendant la mise en place des 35 heures. Les cadres, eux, sont compensés entièrement. Voyant que les facteurs attendaient de pied ferme sa réponse, le chef de centre a tout de même fini par grimper sur la table et garantir les deux heures de compensation demandées jusqu'au 25 janvier!

Pour préparer la suite de la façon la plus collective, une heure d'information intersyndicale regroupant tous les services fut organisée. 80 postiers y participèrent, ce qui est assez exceptionnel.

Puis, comme prévu, nous nous sommes tous retrouvés, mardi 25 janvier, bien décidés à obtenir ce qui apparaissait aux yeux de tout le personnel comme un dû minimum. Malgré toutes les pressions et menaces de nous compter comme grévistes, nous avons refusé de travailler. Après des aller et retour pour téléphoner, le chef de centre, pas trop rassuré, nous renvoyait à la Direction Départementale du Sud de Paris (DPSUD), qui annoncerait une mesure générale pour son secteur.

A 14 h 30, nous étions une trentaine de Paris 13 à rejoindre une délégation de Paris 14 et Paris 6 devant la direction. Celle-ci, contrairement aux habitudes, nous a fait tous entrer dans les locaux. Après quelques réticences, un cadre a fini par déclarer que tous les bureaux de la DPSUD auraient un jour de compensation par mois, et Paris 13 aucune retenue pour fait de grève..

Le compte d'heures n'y était pas tout à fait, mais chaque chef de centre avait latitude pour donner un jour de plus, ce qui a été obtenu.

Finalement, il aura suffi que, dans un climat d'agitation aux quatre coins du pays, nous réclamions avec détermination cette compensation pour que la direction de La Poste lâche aussi pour d'autres bureaux où les postiers étaient mécontents.

Tout le monde est satisfait d'avoir fait reculer La Poste sur cette tentative de nous voler un peu plus. La participation de tous les services, même les moins concernés, aura compté.

Personne n'oublie que l'essentiel reste à obtenir, sur l'emploi et contre la précarité, même si cela sera une autre paire de manches.

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