DIM (Autun) : Grève contre les 35 heures - Aubry04/02/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/02/une-1647.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

DIM (Autun) : Grève contre les 35 heures - Aubry

Depuis lundi 24 janvier la quasi-totalité du personnel de DIM à Autun (ouvrières, conducteurs de machines et même les ETAM) est en grève contre le projet des 35 heures de la direction. Les . deux sites d'Autun (900 salariés) qui assurent la production des collants et la coupe des pièces de lingerie sont bloqués jour et nuit par les grévistes. Le site de ChâteauChinon (environ 150 personnes), à 20 km de là, est aussi en grève depuis mercredi 26.

La colère a explosé après plusieurs réunions où la direction a laissé entendre qu'avec les 35 heures elle comptait généraliser la flexibilité, le travail du samedi et des jours fériés, et intégrer 450 F de prime de production au salaire pour compenser le passage aux 35 heures. Le tout sans une seule embauche! C'est un mauvais coup de trop que la direction a voulu imposer.

Dans ces usines, le salaire de base d'une ouvrière est inférieur au SMIC, et il atteint tout juste 7 000 F après 20 ans d'ancienneté, prime de production comprise. Les plans de licenciements à répétition ont laissé à ceux qui y ont échappé des conditions de travail infernales: cadences de fous, vexations de la part des chefs, pressions pour ne pas déclarer les accidents de travail...

Jeudi 27, puis lundi 31 janvier, la direction ne reculait toujours pas, cherchant même à décourager les grévistes en envoyant la police au piquet de Château-Chinon ou en fermant les locaux où ils se réchauffaient à Saint-Andoche. Mais les grévistes tiennent bon et ont pris des initiatives pour maintenir la pression et populariser leur grève: manifestation au centre ville, blocage du site C3D (centre de distribution pour tout le trust SARA LEE DIM en France), collectes sur le marché et sur la Nationale.

Dans leur lutte ils ont reçu le soutien des CDD et bureaux qui ont débrayés, des ouvrières de Colroy-la-Grande, dans les Vosges, naguère en lutte contre le même patron. La direction répondant le lundi 31 qu'elle s'opposait à toutes nos revendications et qu'elle refusait toute négociation, les grévistes ont choisi de la séquestrer à Saint-Pantaléon.

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