Aux finances : On ne fera pas l'économie d'une lutte !04/02/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/02/une-1647.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aux finances : On ne fera pas l'économie d'une lutte !

Jeudi 27 janvier, nous étions plusieurs milliers d'employés des Finances, venus de toute la France, à manifester devant le ministère à ParisBercy, contre le projet de réformes dit « mission 2003 ». Ce projet en vue de restructurer le ministère des Finances, sous couvert de modernisation et de « meilleurs services à l'usager», est une remise en cause des conditions de travail des employés des Finances d'une part et du service public pour les usagers d'autre part.

En effet, il est prévu de réduire le nombre de sites de 5 600 actuellement à... 600 d'ici 2003; c'est dire qu'en province de nombreux centres seront fermés, ce qui signifiera pour la population des déplacements plus longs, ou bien le recours aux centres d'appels téléphoniques (une dizaine pour toute la France!).

Pour le personnel, il est question de le redéployer vers d'autres ministères et de ne pas remplacer les départs à la retraite, aux alentours de 70 000 d'ici 2010. Le tout reste bien flou, aucun volet social n'étant joint au projet de réforme. Le" mécontentement est fort parmi les employés des Finances et se manifeste de façon diverse selon les régions: grève à 80 % le 27 janvier dans le Nord, ce qui a entraîné la fermeture des 116 sites, piquets de grève devant la Trésorerie générale de Lyon le mardi 1- février.,..

A l'issue de la manifestation, les syndicats ont annoncé qu'ils avaient quitté les négociations puisque le ministère ne répondait sur rien. Une nouvelle manifestation nationale était prévue à Paris le jeudi 3 février, de République à Bercy. Le fait que le même jour plusieurs catégories professionnelles se retrouvent dans les rues fait prendre conscience que, pour faire reculer le gouvernement, il faudra faire converger en un seul mouvement d'ensemble toutes ces luttes.

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