Nos lecteurs écrivent : Académie Nancy-Metz - trois mois de travail et toujours pas de salaire14/01/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/01/une-1644.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Divers

Nos lecteurs écrivent : Académie Nancy-Metz - trois mois de travail et toujours pas de salaire

Depuis la rentrée, dans l'académie de Metz-Nancy, plusieurs centaines de personnes recrutées en tant qu'ATOS, personnels administratifs, personnels d'enseignement, d'éducation et d'orientation n'ont ni touché un salaire ni signé le moindre contrat de travail.

Cette situation est intolérable lorsque l'on sait que toutes ces personnes travaillent dans des établissements scolaires à mi-temps, voire à temps complet, en effectuent le même service que des titulaires.

On ne peut imaginer plus de mépris quand, nommé au fin fond de l'académie, on est obligé de payer ses transports pour se rendre au travail ou, faute de pouvoir le faire, on est contraint comme cet ATOS de dormir dans sa voiture. On en arrive à une situation inadmissible : l'Éducation nationale utilise une main-d'oeuvre gratuite et corvéable à merci.

Beaucoup ont réagi face à cette situation et ont demandé des explications à la DPE (Division du personnel enseignant), recevant des réponses variables et fantaisistes. Des demandes de recours gracieux avec recommandé ont été envoyées au rectorat.

Le 24 novembre dernier, la FSU et le SNES avaient demandé à être reçus par le recteur pour exposer la situation. Le représentant du recteur s'était dit surpris devant une situation qu'il croyait réglée et son... impuissance à la résoudre. Aucune réponse satisfaisante n'a donc été apportée aux problèmes soulevés, les différents services du rectorat se renvoyant la balle. Il y aurait soi-disant du " sabotage " qui expliquerait le retard de paiement, ou alors que la personne chargée des paies n'était pas encore nommée...

Finalement des avances ont été consenties début décembre même si celles-ci ont été attribuées en dépit du bon sens. Des sommes forfaitaires allant de 1 500 à 20 000 francs sans qu'il y ait la moindre logique d'attribution ! Et aujourd'hui au début janvier 2000, l'on ne sait toujours pas quel est notre véritable salaire.

Allègre a décentralisé l'Éducation nationale soi-disant pour assouplir le système. Apparemment c'est tout le contraire qu'il a fait.

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