Crédit Lyonnais (Saint-Avertin, Indre-et-Loire) : Une fermeture bien programmée17/12/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/12/une-1640.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Crédit Lyonnais (Saint-Avertin, Indre-et-Loire) : Une fermeture bien programmée

Depuis le jeudi 9 décembre au Crédit Lyonnais de Saint-Avertin, près de Tours, la direction nous réunit par groupes d'une cinquantaine de personnes pour nous apprendre ses projets sur notre avenir.

Elle procède ainsi car les organisations syndicales ont dans un premier temps refusé de siéger à une réunion de consultation du comité d'établissement qui lui aurait permis d'enclencher son processus sans que personne n'en connaisse les tenants et aboutissants.

Elle nous annonce donc, comme un cadeau de Noël, la délocalisation de tous les services du centre. En effet, elle se dit heureuse de nous annoncer un projet censé nous rassurer et mettre fin aux rumeurs.

En fait, ses propos sont loin d'être rassurants. Elle veut en effet délocaliser en trois parties les différents services :

- La Carte Bancaire (une quarantaine de personnes) rejoindrait, avant la fin du premier semestre 2000, une Unité d'appui commercial (UAC) située à Tours, sous prétexte que ses activités s'en rapprochent. Cela fait argument à géométrie variable car depuis près de dix ans que cette UAC existe, la direction découvre seulement maintenant que ce sont des activités similaires.

- Dans le même temps, le service des traitements administratifs de la filiale Crédit-Bail France seront logés, avec le service du personnel et la gestion des moyens (soit en tout une centaine de personnes), dans des locaux de l'agglomération tourangelle encore à définir (la direction fait peut-être jouer la concurrence entre communes pour tirer les meilleurs avantages). Ce qui est inquiétant, c'est que rien ne garantit que ce déménagement ne sera pas remis en cause dès qu'un accord sera signé avec les partenaires du Crédit Lyonnais qui ont des vues sur CBF.

- Quant à l'Editique, qui regroupe environ soixante-dix personnes, une étude sur l'avenir des trois services qui la composent est en cours et n'aboutira, comme par hasard, qu'à la fin du premier semestre 2000, quand les autres services seront partis.

Une assemblée générale organisée jeudi 9 décembre par la CGT et la CFDT regroupait environ soixante-dix personnes. Bien sûr, ce qui est venu à l'esprit de chacun, c'est que la direction nous disperse pour mener à bien ses projets plus librement. Mais surtout, le stratagème consistant à vider le centre avant d'annoncer le sort réservé au secteur de l'Editique ne trompe pas grand monde.

Rapidement, la direction devrait préciser dans quelles conditions elle compte mener à bien son projet. Ce sera autant d'occasions de réclamer des garanties de reclassement pour tout le monde et ce, avant la fin du premier semestre. A suivre...

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