SNCF Rouen : Les roulements roulent les cheminots19/11/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/11/une-1636.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Rouen : Les roulements roulent les cheminots

A l'appel des syndicats CGT et CFDT, à Rouen, les agents d'accompagnement des trains se sont réunis en assemblée générale le mardi 16 novembre. Le mécontentement n'est pas nouveau mais après avoir vu les nouveaux roulements de travail, décision a été prise de ne pas laisser faire la direction de la SNCF.

Depuis plusieurs semaines, la direction organise des réunions pour faire avaliser son projet de 35 heures. Mais ses efforts ont été vains. Les délégués ont constaté que le volet emploi ne correspond pas aux besoins. Et depuis quelque temps chacun a pu comprendre en constatant le nouveau roulement de travail ce que les 35 heures donneraient.

Journée rallongée, embauche d'agents à temps partiel, augmentation de la durée du travail effectif. Les attaques sont multiples. Alors l'idée de n'avoir au bout du compte que quelques jours de repos en plus fait d'autant moins illusion qu'ils ne sont pas intégrés dans le roulement. Et chacun de se dire : si la direction n'embauche pas, elle ne pourra pas nous donner nos repos. Déjà que nous ne pouvons même pas avoir nos congés habituels quand nous le voulons.

En même temps la direction réorganise et c'est à nos dépends. Elle va par exemple assurer trois aller-retours supplémentaires entre Rouen et Dieppe. Mais à effectif constant. Ce qui se traduira par des réductions de nos coupures et de nos pauses.

Les 35 heures, c'est aussi l'occasion pour la direction d'introduire la précarité en embauchant directement des travailleurs à temps partiel et donc à salaire partiel. Elle prévoit par exemple trois temps partiels à 60 % pour remplacer deux temps pleins. Elle prévoit aussi des embauches en contrat à durée déterminée pour assurer les périodes de congé, dit-elle. Elle prétend aujourd'hui que ce serait pour notre bien-être mais nous savons que demain elle agira au coup par coup, recourant à ce type d'embauches en fonction de ses besoins.

Alors devant ces mauvais coups qui se préparent, l'assemblée a voté le principe d'un préavis de grève pour la fin de la semaine prochaine.

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