CSSI (Toulouse) : La mobilisation continue19/11/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/11/une-1636.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CSSI (Toulouse) : La mobilisation continue

Le mécontentement se maintient dans les sociétés de service informatique, à propos de la seconde loi Aubry et de ses conséquences : nos patrons veulent modifier les accords d'entreprise, en imposant 217 jours de travail avec un maximum de 13 heures par jour pour les informaticiens, et la flexibilité pour les administratifs.

Mardi 9 novembre, à l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT-C FTC- CGC de la branche services et des salariés de CSSI (Communication & Systems - Systèmes d'Information), nous étions plus de 900 salariés d'une quinzaine de sociétés d'informatique à manifester à Toulouse, avec des panneaux disant : " Non aux 78 heures Aubry ". Nous étions contents de nous voir si nombreux ; cependant, si la manifestation, qui s'est déroulée à midi, a constitué une belle démonstration, peu d'entre nous ont fait grève, et les affaires de nos patrons n'ont donc pas vraiment été perturbées.

A CSSI, la direction joue la montre en prétextant du caractère non définitif du projet de loi Aubry. Elle s'apprête à imposer un accord d'entreprise basé sur l'accord de branche Syntec, se souciant uniquement de rentabilité, à une période où toutes les sociétés de service en informatique sont en plein essor, car les grandes entreprises qui refusent d'embaucher leur sous-traitent beaucoup de travaux.

Mais grâce à notre mobilisation, nous avons au moins fait savoir à cette direction méprisante nos revendications : 23 jours de repos supplémentaires, des journées de 8 heures et non pas 13, et pas de flexibilité. La Compagnie des Signaux qui chapeaute CSSI et compte près de 5 000 employés trouve bien l'argent pour racheter des sociétés comme le centre de Toulouse. Pour passer aux 35 heures effectives, il faudra prendre sur les profits de la Compagnie des Signaux !

Il faudra d'autres manifestations et grèves pour imposer notre volonté, à CSSI comme dans les autres sociétés. Une journée d'action nationale est organisée par l'intersyndicale de la branche services vendredi 26 novembre. D'ici là, des assemblées générales vont se tenir dans plusieurs sociétés et sur différents sites. Nous devons nous donner les moyens de faire grossir la protestation et maintenir notre unité, avec des revendications communes aux informaticiens et aux administratifs. Même si la loi Aubry nous attaque par des articles différents, pour mieux nous diviser, elle va se traduire par un recul pour tous les travailleurs. Et sans une riposte générale des salariés, les négociations bénéficieront aux patrons : ceux-ci savent qu'ils peuvent s'appuyer sur la loi Aubry qui est vraiment faite pour eux.

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