Dans les lycées : La mobilisation continue15/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1631.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Divers

Dans les lycées : La mobilisation continue

Jeudi 7 octobre, partout en France, les lycéens sont à nouveau descendus dans la rue. Ils étaient ainsi plus de 110 000 à manifester, dont 4 000 à Grenoble, 3 000 à Lyon et Rouen, et 10 000 à Paris. Tous ces jeunes voulaient dénoncer le manque de personnel, les classes surchargées et le manque de moyens dans les établissements scolaires. Une nouvelle journée d'action et une manifestation nationale à Paris sont d'ores et déjà programmées pour le 19 octobre.

Jusqu'à présent, Allègre et les représentants du ministère de l'Éducation nationale font la sourde oreille et misent sur le pourrissement du mouvement. Il n'empêche que, contrairement à leurs affirmations, bien des problèmes demeurent. Dans de nombreuses disciplines qu'elles soient générales ou techniques, des enseignants n'ont toujours pas été nommés. De même, de nombreuses classes restent surchargées, avec un effectif de 35, voire de 40 élèves. Faute de crédits, les conditions d'enseignement se détériorent partout, et plus particulièrement dans les lycées professionnels : ici, ce sont des locaux exigus qui ne permettent pas d'accueillir les élèves dans des conditions normales ; là, c'est du matériel ou des machines obsolètes qui attendent d'être remplacés.

En réclamant un plan d'urgence pour l'enseignement, les lycéens ont parfaitement raison. D'autant que l'Etat pourrait facilement trouver les crédits nécessaires à l'embauche d'enseignants et de personnel qualifié, ainsi qu'à la construction de nouveaux locaux. Il suffirait pour cela qu'il arrête de verser des milliards à fonds perdus au patronat sous forme d'aides et de subventions de toutes sortes, et qu'il consacre l'argent ainsi économisé à l'enseignement, comme à tous les services publics utiles à la collectivité.

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