Cerplex (ex-Xerox, Neuville-en-Ferrain, 59) : Nous sommes toujours en grève !17/09/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/09/une-1627.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cerplex (ex-Xerox, Neuville-en-Ferrain, 59) : Nous sommes toujours en grève !

Chez Cerplex (ex-Xerox à Neuville-en-Ferrain, près de Lille). Cela fait maintenant 3 semaines que nous sommes en grève contre le plan de 350 licenciements sur les 600 employés que compte l'usine.

La semaine dernière nous sommes encore retournés manifester à environ 300 devant la vitrine commerciale de Xerox dans la banlieue de Lille. Le représentant de Xerox-Europe a d'ailleurs reçu une délégation le lendemain à Bruxelles, en terrain neutre, car il n'apprécie pas du tout les manifestations de salariés. Il nous a dit qu'il voulait bien faire quelque chose pour nous, ce qui est une façon de reconnaître que Xerox est bien le responsable des licenciements. Il nous a dit avec insistance qu'il fallait qu'on arrête " d'attaquer ses entreprises ". Puisque ça a l'air de les embêter qu'on manifeste devant les vitrines et sièges de Xerox, on s'est dit qu'il fallait continuer.

Nous avons aussi manifesté à Lille avec distribution de tracts et nous sommes allés à la Direction départementale du travail remettre un dossier qui montre sans ambiguïté que Xerox était parfaitement au courant que Cerplex était une entreprise au bord de la faillite au moment de notre rachat. En conséquence, les pouvoirs publics pourraient déjà annuler le plan social proposé par Cerplex et obliger Xerox à intervenir directement dans une situation qu'il a lui même provoquée. A lui de nous indemniser et à lui de reclasser tout le monde.

Un médiateur a aussi été nommé. La première réunion avec le médiateur et l'administrateur judiciaire n'a évidemment rien donné de concret pour nous. L'administrateur nous proposait, en échange du déblocage des produits, de nous payer les heures de grève et la mutuelle pendant six mois pour les licenciés (ce qui fait environ 2 000 F par salarié). Il a aussi parlé d'un éventuel repreneur qui reprendrait peut-être 200 salariés si tout va bien. Bref, rien de sérieux ! Alors, la grève a été revotée à l'unanimité des présents, qui étaient nombreux, lundi 13 septembre.

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