Caisses d'Allocations Familiales de la région parisienne : Il faut de vraies embauches !17/09/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/09/une-1627.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caisses d'Allocations Familiales de la région parisienne : Il faut de vraies embauches !

Les Caisses d'Allocation Familliales de la région parisienne continuent à faire parler d'elles. On continue de voir des queues interminables aux guichets. Mais, que ce soit dans la presse ou selon la direction, la responsabilité des retards de paiement incombe toujours au nouveau système informatique " Cristal ". Peu de choses sont dites sur la baisse des effectifs, le traitement automatique des déclarations de revenus de 1998 qui est mal passé et sur les nouveaux dossiers de l'Allocation rentrée scolaire (voir LO nº 1623).

A Paris, la mise en place de Cristal s'est faite dans une situation où le retard était important. Depuis, il ne cesse de s'accroître.

Les sept directeurs départementaux ont donc annoncé une série de mesures contre les retards :

- Un renfort en personnel : 200 techniciens conseils devraient intégrer les CAF. D'où viennent-ils ? Mystère. Un employé ne devient technicien qu'au bout d'un an de formation.

- Des agents des CAF de province devraient venir renforcer les centres de la région parisienne. Comme si toutes les CAF de province étaient à jour !

- 55 emplois-jeunes, dont 35 embauchés immédiatement, plus quelques CDD seraient recrutés. Pour les 16 CAF de la région parisienne, le renfort est plutôt maigre.

- Les personnes en difficulté pourront recevoir des acomptes, ce qui se fait déjà parcimonieusement.

- Enfin, des nouveaux guichets devraient être ouverts, mais avec quel personnel ? Là aussi, silence.

A Paris, la CAF va embaucher 23 emplois-jeunes en CDI qui pourront, au fur et à mesure des postes vacants, devenir techniciens. Elle a débloqué 1 500 heures supplémentaires. A l'heure où l'on parle des 35 heures, cela fait sourire.

La direction continue à faire pression pour augmenter le rendement, notamment sur les guichetiers. Elle voudrait que cinq minutes suffisent pour renseigner les allocataires. Pourtant, alors qu'ils attendent souvent depuis plusieurs heures, la moindre des choses est que l'on écoute toutes les réclamations, même si cela prend un peu de temps.

L'organigramme 2000, qui indique les effectifs pour l'ensemble de la CAF Paris, vient de paraître. Il y a un maintien des postes, mais les emplois-jeunes n'y figurent pas, même s'ils sont embauchés en CDI. Avec un tel sous-effectif, la CAF continuera à embaucher au coup par coup des contrats précaires, à faire appel aux heures supplémentaires et à nous mettre la pression pour qu'on accroisse notre rendement.

Dans Le Parisien du 30 août, le directeur de la CAF de Melun (Seine-et-Marne) déclarait : " Si l'on embauche quelqu'un cela nous engage pour 30 ans. Il nous faudrait des moyens pour ça ". Eh oui, le gouvernement a de l'argent pour arroser les patrons en les priant de créer des emplois. Mais là où il pourrait le faire directement, pour des emplois utiles à la population, il refuse. Jusqu'au moment où les employés et les allocataires en colère le lui imposeront !

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