Département du Nord : attaques contre les chômeurs en fin de droits17/05/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/05/2546.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Département du Nord : attaques contre les chômeurs en fin de droits

La majorité de droite du département du Nord a décidé de porter ses coups contre les allocataires du RSA. 15 000 personnes ont vu leur allocation amputée de 100 à 250 euros parce qu’elles n’étaient pas inscrites à Pôle emploi ni engagées dans un processus de réinsertion.

Le vice-président chargé de l’insertion justifie cette décision par le fait que « c’est la loi ». Le département du Nord avait annoncé ses intentions en juin 2016. Il faisait face à une baisse des dotations de l’État de 37,5 millions d’euros et une hausse de 21 % du nombre d’allocataires. La direction du département a donc diminué le nombre de jours de travail des agents, réduit de 400 le nombre de postes, mettant environ 200 personnes en CDD au chômage et ne remplaçant pas les retraités.

L’autre facette de cette politique d’économies consiste à terme à verser moins de prestations. On retrouve la même politique de diminution des heures d’aides-ménagères ou aides-soignantes accordées aux personnes âgées et handicapées, quel que soit le service qui les gère.

À défaut de réussir à juguler le chômage depuis plus de trente ans, ces élus de droite mettent les chômeurs en accusation. Ils participent sans aucune honte à la campagne menée par la droite, l’extrême droite et une partie de la gauche contre les plus pauvres, qu’ils qualifient d’« assistés ». Dans une région où la population a travaillé dur, extrait le charbon, œuvré dans la sidérurgie, les fermetures d’entreprises en ont aujourd’hui placé une fraction dans le désespoir et la résignation.

La crise du système capitaliste met de côté une partie du monde du travail. Face à l’ampleur du phénomène, l’État puis les départements cherchent à récupérer une partie de l’aumône qu’ils versent à ceux qui sont en fin de droit. Ces élus remettent en cause des sommes allant de 100 à 250 euros, indispensables aux personnes en fin de droit, mais qui ne représenteraient pour eux que de l’argent de poche. Cela en dit long sur le degré atteint par la guerre de classe menée par la bourgeoisie et les élus qui la servent.

Partager