Vaulx-en-Velin – Rhône : enseignants mobilisés pour l’éducation prioritaire10/05/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/05/p16_Vaulx_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Leur société

Vaulx-en-Velin – Rhône : enseignants mobilisés pour l’éducation prioritaire

À Vaulx-en-Velin, les enseignants du primaire n’ont pas attendu le résultat de l’élection présidentielle pour se faire entendre. Plusieurs écoles étaient fermées vendredi 5 mai, en raison d’un mouvement suivi par près de 140 grévistes.

Illustration - enseignants mobilisés pour l’éducation prioritaire

Réunis le matin en assemblée générale, ceux-ci ont dressé le bilan du quinquennat de François Hollande dans l’éducation et constaté la baisse des moyens consacrés aux élèves des quartiers populaires. Car si le ministère de l’Éducation nationale ne manque pas d’imagination pour donner de nouveaux noms à l’éducation prioritaire, comme le dispositif « REP + » réservé aux secteurs les plus touchés par la pauvreté et le chômage, les conditions d’apprentissage n’ont pas cessé de se détériorer.

À Vaulx-en-Velin, la forte hausse des effectifs des enfants n’a pas entraîné de créations de postes consacrés à l’aide aux élèves en difficulté. Par conséquent, la plupart des élèves qui auraient besoin d’une aide pédagogique ou psychologique sont placés sur des listes d’attente. Dans des écoles qui accueillent régulièrement des enfants dormant dehors et ne mangeant pas à leur faim car leurs parents sont sans abri, il n’est même pas possible de pouvoir compter sur l’aide des infirmières scolaires. Elles ne peuvent assurer de réel suivi médical quand chacune d’entre elles doit intervenir sur une dizaine d’établissements.

À midi, enseignants et parents d’élèves se sont rassemblés pour un pique-nique avant d’envahir les bureaux de l’inspecteur de l’Éducation nationale. Et cette journée de grève s’est terminée l’après-midi dans le hall d’entrée de la mairie, avec la ferme volonté de maintenir la pression et de préparer de prochaines mobilisations aussi réussies. Car aucun enseignant ne se fait d’illusion sur les promesses de Macron pour les écoles primaires des zones difficiles.

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