Dans les entreprises

Travailleurs sociaux – Angers : la colère s’amplifie

Jeudi 4 mai, 600 salariés de la Protection de l’enfance du Maine-et-Loire ont manifesté dans les rues d’Angers contre les mesures du conseil départemental. Leur nombre, leur moral, leur colère se sont traduits par un foisonnement de banderoles, de témoignages et de slogans, depuis le centre-ville jusqu’à la cité administrative.

la colère s’amplifie

Cela fait plus d’un an que ces salariés et leurs syndicats dénoncent la politique de casse de ce secteur, orchestrée par M. Gillet, le président UDI du conseil départemental du Maine-et-Loire. « Les caisses sont vides », a-t-il d’abord argumenté pour chambouler ce qui existe, retirant l’agrément et le financement à des maisons d’enfants à caractère social (MECS) qui ont pourtant fait leurs preuves.

Ce que craignaient les salariés s’est concrétisé : la formule de l’appel à projets lancée par le département s’apparente à un appel d’offres et aboutit, dans la plus grande opacité, à des fermetures de structures et à des salariés jetés à la rue. Dans un secteur où les « parts de marché » sont des enfants placés ou en difficulté, cette brutalité scandalise.

Une première manifestation, le 26 avril, a réuni 250 travailleurs de différentes associations. Gillet avait répondu par voie de presse qu’il prenait ses décisions pour le « bien des enfants », insinuant que les services actuels n’étaient plus adaptés et coûtaient trop cher. Mais s’il espérait ainsi diviser les travailleurs, il s’est trompé : jeudi 4 mai, ils étaient 600 à crier leur colère contre ce coup de force et à soutenir les futurs licenciés.

Les syndicats estiment à plus de 350 les emplois compromis ou précarisés. La riposte s’organise, unissant salariés du public et des associations, pour exiger le maintien des emplois et le retrait de l’appel à projets.

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