Politique

PCF : soumis par l’Insoumis

Mardi 9 mai au soir, le parti de Jean-Luc ­Mélenchon, la France insoumise, annonçait qu’il présentait des candidats sous sa propre bannière dans toutes les circonscriptions aux élections législatives. Cela implique la rupture des négociations avec les autres formations politiques et, avant tout, avec le PCF.

La direction du PCF avait pourtant accepté que son parti s’engage derrière Mélenchon durant la campagne présidentielle, avec toute l’énergie de ses militants. Elle avait accepté de voir le parti, ses drapeaux, ses mots d’ordre et jusqu’à ses dirigeants disparaître derrière lui. Aujourd’hui Mélenchon estime qu’il peut enfoncer un dernier clou sur le cercueil parlementaire de ce PCF qui s’est soumis à la France insoumise. Le PCF pourrait y perdre, non seulement son groupe parlementaire, mais même tous ses députés.

Depuis des dizaines d’années, le PCF a remis son sort entre les mains d’une série de politiciens bourgeois. En échange, Mitterrand et Jospin lui avaient offert des ministres. Mais, aujourd’hui, Laurent a beau supplier Mélenchon, il ne récolte même pas un remerciement. Entretemps, et à cause de cette politique, le PCF a perdu ses élus, ses mairies, une grande partie de ses militants et de son influence dans la classe ouvrière. Les résultats flatteurs de Mélenchon obtenus dans les municipalités PCF des banlieues des grandes villes sont trompeurs. Ce sont ceux de Mélenchon, tribun opposé à Le Pen, mais pas ceux d’un parti appuyé sur la force de ses militants ouvriers.

La politique du PCF l’a conduit d’année en année à un véritable suicide politique. Ce n’est pas celui du communisme. C’est celui d’une politique réformiste et électoraliste dont il faut tirer les leçons.

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