Mairie de Paris : les jardins d’enfants sur la sellette10/05/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/05/2545.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mairie de Paris : les jardins d’enfants sur la sellette

Les 22 jardins d’enfants de Paris Habitat sont menacés. La mairie de Paris, qui les gère, envisage de revoir le statut du personnel et d’augmenter les tarifs d’accès demandés aux parents, ce qui en contraindrait beaucoup à retirer leurs enfants.

Par ce procédé, la disparition des jardins d’enfants est programmée à terme, les deux premiers visés étant ceux des 12e et 19e arrondissements de Paris. Ces jardins d’enfants, qui ne dépendent pas de l’Éducation nationale, sont hébergés depuis les années 1920 au sein des immeubles HLM de Paris Habitat. Ils avaient d’abord pour vocation d’accueillir les enfants des veuves de guerre de la Première Guerre mondiale, pour permettre à celles-ci de travailler. Aujourd’hui ils se retrouvent dans les quartiers périphériques de Paris, bien souvent les plus populaires de la capitale. Ils sont gratuits pour les locataires de Paris Habitat et, pour les autres, une contribution de 16 euros maximum par mois est demandée, selon les revenus des familles.

Ces structures publiques, ouvertes à tous, offrent une alternative aux écoles maternelles en accueillant des enfants âgés de 2 ans et demi jusqu’à 6 ans pour certains jardins, elles sont plus encadrées et les classes moins chargées, environ 15 enfants par classe, ce qui est très apprécié.

Lorsque le personnel de ces jardins d’enfants et les parents ont appris que les tarifs d’accès pourraient bientôt grimper jusqu’à 150 euros par mois, provoquant inévitablement le retrait des enfants et la fermeture, une pétition intersyndicale a circulé. Les 26 avril et 5 mai, des rassemblements ont été organisés devant l’Hôtel de ville de Paris.

Le mécontentement est profond contre cette ville de Paris, commune la plus riche du pays, qui cherche à faire des économies budgétaires sur ces structures « à part » des quartiers populaires. C’est d’autant plus révoltant que la disparition des 1 236 places offertes actuellement dans les 22 jardins d’enfants ira gonfler les classes des écoles maternelles déjà surchargées.

Il y a deux ans la ville de Paris, dirigée par l’équipe socialiste d’Anne Hidalgo, s’en était déjà prise aux tout-petits en organisant la course aux économies dans les crèches, provoquant une grève massive du personnel. Aujourd’hui, le personnel des jardins d’enfants de Paris Habitat et les parents sont bien décidés à ne pas laisser passer cette nouvelle attaque.

Partager