Camp de migrants évacué : liberté de circulation et d’installation pour tous !10/05/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/05/2545.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Politique

Camp de migrants évacué : liberté de circulation et d’installation pour tous !

Mardi 9 mai, une nouvelle opération de police d’évacuation d’un camp de migrants se situant près de la porte de la Chapelle à Paris a été effectuée sous le nom hypocrite de « Mise à l’abri ». 1 600 personnes, dont des femmes et des mineurs isolés, ont été emmenées en car avec la promesse d’être relogées provisoirement.

Ce même campement avait déjà été évacué en mars de cette année. Il n’y avait que 200 personnes à l’époque. Il se situe à proximité du centre humanitaire ouvert par la mairie de Paris afin d’assurer pour une durée de quelques jours un toit aux réfugiés et des aides, dont un suivi médical. Mais ce centre ne peut accueillir que 400 personnes, alors plus de 1 500 personnes se sont retrouvées à dormir dehors, dans des conditions révoltantes, en espérant y obtenir une place.

Cela fait deux ans que l’État met une grande énergie à évacuer des dizaines de campements à Paris ou à Calais. Mais les réfugiés chassés par la police n’ont d’autre choix que de trouver un nouveau trottoir, un nouvel abri, pour survivre et attendre que leur situation soit au moins analysée. Le centre humanitaire de Paris est une goutte d’eau. Le gouvernement a toujours refusé de faire les efforts nécessaires pour accueillir ces migrants, préférant tenter de faire disparaître le problème par ces évacuations aussi inutiles que sordides.

Ce sont des bénévoles et des associations caritatives qui prennent en charge une partie de l’hébergement des migrants laissés pour compte, car les places n’ont jamais été suffisantes. Et certains de ces bénévoles sont aussi mis en accusation pour ces gestes de solidarité.

Le gouvernement Hollande a refusé d’avoir une politique respectable face au drame vécu par ces dizaines de milliers de réfugiés. Il a flatté les préjugés racistes en les pourchassant et en présentant leur accueil comme un problème dans un pays riche de 65 millions d’habitants. Cela a favorisé la montée du FN, mais ne peut empêcher ces hommes et ces femmes de chercher à tout prix une solution, quitte à subir des conditions de vie indignes et les outrages et les vexations de la police.

La seule solution à ce drame est de permettre aux migrants de voyager en sécurité et de les accueillir en leur offrant un toit et une perspective de refaire leur vie ici.

Refuser l’indignité pour les autres, c’est défendre sa propre dignité !

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