C’est tout juste la semaine dernière que le ministre de l’Agriculture choisi par Trump a été confirmé par le Congrès. Ce monsieur Perdue, ancien gouverneur de Géorgie, a immédiatement signé un décret qui bat en brèche la loi adoptée sous Obama réglementant les repas servis aux enfants dans les écoles, ainsi que ce qui peut y être vendu dans les distributeurs automatiques. Cette loi visait à lutter contre l’obésité qui touche un tiers des enfants, en augmentant la quantité de fruits, de légumes et de céréales et en réduisant les quantités de sucre, de sel, de graisses, dans les cantines scolaires.

L’argument démagogique mis en avant pour contrer la loi, c’est que les enfants ne mangent pas ces nouveaux plats et préfèrent les repas gras et sucrés.

En réalité, ces repas plus sains coûtent plus cher aux écoles, plus d’un milliard de dollars sur l’année. Celles-ci auront donc désormais le droit de demander des dérogations, malgré les protestations de plusieurs associations. Le président de l’une d’elle s’indigne : « On sait bien que le président adore les Big Mac, mais ce n’est pas une raison pour que McDonald’s règne sur les cantines des écoles. »

Trump, qui depuis cent jours a dû en rabattre beaucoup sur ses prétentions, réussira peut-être son coup contre les cantines scolaires et les 31 millions d’enfants qui y ont recours.